Il pleure sur la ville [PV Christelle]

Une semaine avait passé depuis que James se trouvait à Atlantis. Une semaine! Et il n'arrivait pas à y croire tellement cette dernière était passée vite. Et voila... Le pire était arrivé: on lui imposait une journée de congé. Ce qui signifiait "ne rien faire pendant une journée"!! Et comment était-il censé faire ça quand il y avait encore tellement à faire, à découvrir? Et surtout, quand il fallait absolument qu'il garde l'esprit occupé?
Pour la peine, James s'était levé en ronchonnant, avait petit déjeuné en ronchonnant, et continuait sa journée en ronchonnant. Tout un programme.
Quoi qu'il en soit, après avoir fait un footing jusque sur les plateformes extérieures et avoir pris une bonne douche, puis avoir mangé (sans oublier de ronchonner), Le monsieur se trouvait quelque peu à court d'activités.
Alors voila... Il s'était rendu à la salle de sport en espérant y trouver l'inspiration.
Mais, là, occupé à regarder quelques personnes se défouler, il ne trouvait décidément pas cette inspiration dont tout le monde parlait. Juste au cas où, James regarda en l'air, l'air dubitative et occupé à se frotter les quelques poils qu'il n'avait pas pris la peine de couper sur son menton ce matin là.
Ce que faisait cet homme, en tenu de sport, à rester sur la pas de la porte, on pouvait se le demander. Après tout, James aussi se le demandait. Mais son plus gros problème pour le moment, c'était surtout qu'il ne se voyait pas quoi faire d'autre.

A défaut d'avoir envie de se mêler à la société présente et d'entamer le même genre d'activité, James trouvait amusant de les regarder s'agiter. En réalité, il était parfaitement halluciné par l'absurdité de tout ceci.
A tel point que Christelle le prit totalement par surprise en venant s'adresser à lui. Pas réflexe, il se déchargea de toute culpabilité.

"Je ne sais pas."

Durant une seconde de flottement, il sembla réellement et en toute innocence se poser la question. Jusqu'à ce que l'exagération dans la posture mette clairement la puce à l'oreille: peut-être n'était-il pas aussi sérieux qu'il en avait l'air.

"Quelle réponse ne fait pas de moi une fillette?"

La question était rhétorique (et sarcastique), bien sur, et alors qu'il finissait de la poser, son petit air innocent et perdu disparu pour de bon de son visage alors qu'il se détournait pour porter son regard au loin, vers un de ces instruments de torture chevauché par ce qui ne pouvait être qu'un sado-maso en liberté.
Se sentant, quelque part, comme un gamin pris entrain de vagabonder, James arborait maintenant une expression difficile à définir, un air coupable et cabochard à la fois. Cette demoiselle avait l'air gentille, il ne pouvait pas en rester là, il lui fallait apporter une explication en évitant d'être malpoli pour une fois.
Du menton, il désigna la salle de sport et ce qui la meublait.

"J'essaye de comprendre quel plaisir on peut trouver à ce genre d'activité."

Immédiatement, Harlington classa la demoiselle dans la catégorie des miss-je-sais-tout, juste parce qu'il n'aimait pas qu'on réponde à ses questions réthoriques. Il aurait bien assez tôt l'occasion de l'en sortir pour la mettre ailleurs, aussi ne prit-il pas la peine de s'en vouloir pour ce jugement hâtif, d'autant plus que ça ne l'empêchait pas de poursuivre comme si de rien n'était. Il avait juste besoin de ranger les choses dans son esprit pour savoir comment y réagir. Sauf que cette fois-ci, la catégorie choisie ne lui plaisait pas tout à fait. Il aurait du, face à une miss-je-sais-tout, se montrer un peu acerbe, mais quelque chose l'en empêcha.

Face à l'aplomb de cette jeune femme, le scientifique en vadrouille rentra un peu dans sa coquille, perdant toute mauvaise intention en faveur d'une approche prudente. Christelle, puisque telle était son nom, ne serait pas facile à ébranler si le besoin devait s'en faire ressentir.
Avec la posture de celui qui est prêt à battre en retraite, il regarda la main tendue avant de centrer ses yeux sur l'expression du visage de le jeune femme.
Ce faisant, son regard bleu mêlant une pointe de méfiance à une bonne dose de curiosité, il se saisit de la main et la serra en signe de reconnaissance.

"Harlington, James, première semaine sur Atlantis."

Étrange comme il pouvait devenir peu prolixe par moment, juste parce qu'il ne savait pas où il mettait les pieds. Pour la route, il ajouta tout de même, plein de flegme:

"Fervent adorateur de Derrick".

Après avoir haussé un sourcil histoire de bien appuyé ses dires, il relâcha la main de la miss.

« Même si on sait tous que c’est Arabesque la meilleure. »

Tout en acquiesçant à ce que disait Christelle, James haussa le menton et se le tapota du bout des doigts, ce qui lui donnait un air méditatif si ce n'est dubitatif.

Jessica Fletcher... Oui, c'était le nom d'Arabesque. Un nom qui semblait tellement décalé dans ce contexte, que James ne put s'empêcher de sourire à son entente.

"- Cette bonne vieille Jessica... Elle me manquerait presque."

Après cette aparté, qui même aux yeux de James était quelque peu déplacée, le monsieur revint sur terre; pour preuve, son regard s'était fixé à nouveau sur la demoiselle.
Ce qu'il faisait ici?

"- Oh, vous savez... Je vais de ci, de là, et je fais ce que je peux, comme tout le monde. Même si j'aime me considérer comme celui qui s'est décidé à sortir de la caverne pour voir ce qui provoquait ces ombres..."

Et pour conclure cette pantomime de scientisme à cent lieux des réalités terrestres, James rajouta, sur le ton de la confidence, une petite couche de théorie quantique pour rendre le tout encore plus obscur que jamais:

"- En fait, je ne suis pas vraiment là..."

Oui, quand James ne voulait pas répondre, il ne se contentait pas de ne pas répondre. il faisait bien pire.
Après coup, conscient de ne pas avoir été des plus aimables sur ce coup, James désigna la salle de sport du menton.

"- Vous ne devriez pas être sur un de ces engins de torture?"

Voila qui restait un peu rustre, mais James avait essayé d'être aimable. D'une certaine façon bien personnelle.

"- Oh, vous savez... Je vais de ci, de là, et je fais ce que je peux, comme tout le monde. Même si j'aime me considérer comme celui qui s'est décidé à sortir de la caverne pour voir ce qui provoquait ces ombres..."

Oulàà, sur quoi était-elle tombée ? Ca faisait bizarre, entendre parler comme ça, surtout sur Atlantis. Il avait pris quelque chose ou quoi ? Elle ne dit rien, mais se posait la question intérieurement , et pas que celle-là d'ailleurs.

"- En fait, je ne suis pas vraiment là..."

Vous auriez pas fait une spécialité en philo à tout hasard ?

Ca, c'était bien une chose à laquelle elle ne comprenait pas grand chose. Toutes ces questions et ces réflexions existentielles pour quoi ? Elle avait sorti sa phrase comme ça, il fallait qu'elle dise quelque chose, quitte à se planter de nouveau.
Il essaya alors de changer de sujet, sans grand succès.

"- Vous ne devriez pas être sur un de ces engins de torture?"

Je peux vous poser la même question, vous êtes en tenue, vous êtes ici et vous restez à l'entrée sans bouger.

Elle avait l'impression qu'il jouait avec ce qu'il disait et avec les mots. Mais elle n'arrivait toujours pas à vraiment le cerner. Vraiment bizarre cet homme. Il ne répond pas aux questions, raconte un peu n'importe quoi et... y'avait un truc. et surtout comment avait-il fait pour arriver jusqu'ici ?

Citation :

Vous auriez pas fait une spécialité en philo à tout hasard ?

"- Scientifique, philosophes... Mêmes combat: vaincre l'ignorance de nos épées flamboyantes."

Et hop! En passant, l'air de rien, il avait donné une réponse. Il était comme ça le monsieur. Quand on arrivait de face, avec une question, il esquivait. Mais c'était pour mieux renvoyer la balle dans le dos et voir si l'autre joueur maitrisait convenablement. Parce que bon, esquiver pour de bon, ce n'était pas amusant du tout. Il se serait juste retrouvé à jouer tout seul.
Qu'on se le dise: heureusement, il ne tarderait pas à se fatiguer de tout ça. Mais pour l'heure, il était remonté comme jamais et avait tellement d'énergie à revendre qu'il se sentait prêt à balader le monde entier avec ses vannes pourries et autres remarques insondables.
Pour preuve:

"- ça et une garde robe qui laisse à désirer..."

Alors qu'il baissait les yeux sur son short, qui était exactement le même que celui des militaires, il s'exclama beaucoup trop réjoui pour que ce soit vrai:

"- Vive les uniformes!"

Au moins, il ne risquait pas de rechuter et de s'habiller, comme tout bon scientifique qui se respecte en chemise à manche courte et pantalon de velours à côtes, dans le meilleur des cas. Car c'était quelque chose de facilement remarquable: toute personne occupée à faire travailler ses neurones un peu trop voyait son style vestimentaire se dégrader considérablement en conséquence.

Citation :

Je peux vous poser la même question, vous êtes en tenue, vous êtes ici et vous restez à l'entrée sans bouger.

Ah, voila qui devenait intéressant! Et pour preuve, James reprima difficilement un sourire alors qu'il répondait:

"- En effet. Vous ne pouviez pas savoir que je ne suis pas sado-maso."

My mistack, comme on dit. James avait le ton et l'attitude pour le dire, mais il n'en fit rien, se contentant d'ajouter, à voix basse pour éviter que ça s'ébruite:

"- J'ai du me tromper de case au moment de remplir la fiche, on m'aura inscrit dans la mauvaise croisière.
Et vous? Quelle est votre excuse?"

C'est qu'il avait réponse à tout ! Toujours à avoir un avis sur tout, voilà une chose qu'elle appréciait un moment mais il ne fallait pas que ça dure éternellement non plus. Il était comme cela ? Bien, elle pouvait l'être également, du moins à son niveau.

"- Scientifique, philosophes... Mêmes combat: vaincre l'ignorance de nos épées flamboyantes."

Pas trop mal résumé oui.

Il continua ensuite mais sur un tout autre sujet.

"- ça et une garde robe qui laisse à désirer..."
"- Vive les uniformes!"

Il était trop enjoué pour que cela soit vrai. Et elle l'avait bien repéré. Elle ne dit rien à sa remarque mais se disait de plus en plus que ce n'était qu'un parleur.

"- En effet. Vous ne pouviez pas savoir que je ne suis pas sado-maso."

Elle souria à sa réponse. On aura tout vu, quoique non, on va tout voir avec lui !

Non, j'aurais plutôt dit que vous étiez un PI ou parleur invétéré.

"- J'ai du me tromper de case au moment de remplir la fiche, on m'aura inscrit dans la mauvaise croisière.
Et vous? Quelle est votre excuse?"

Elle le regarda alors fixement.

Mauvaise croisière ? Si pour vous, un voyage de 3 semaines dans l'espace en est une, vous vous êtes planté dès le départ.
Quant à mon excuse, oh j'étais venue ici dans le seul but de me détendre un peu mais c'est plutôt l'effet contraire qui s'est produit. Ou plutôt, j'aurais aimé me défouler un peu sur l'une de ces machines pour éviter de le faire sur quelqu'un lui dit-elle en lui souriant ironiquement.

Citation :

Non, j'aurais plutôt dit que vous étiez un PI ou parleur invétéré.

Voila qu'elle marquait un point. Sur ce coup, James se frotta la barbe un instant, le temps de porter son regard au loin. Ses yeux avaient l'air plus bleu que jamais se faisant, conférant au monsieur un petit air d'innocence qui ne devait pas durer longtemps. En effet, une petite grimace vint gâcher le tout alors qu'il se décidait à acquiescer ouvertement.

"- Ce qui en revient à peu près au même en ce qui me concerne. Une torture de m'écouter parler, n'est-ce pas?"

Comme toujours, il ne disait pas ça sérieusement, mais il était tout de même conscient de ne pas être loin de la réalité dans la mesure ou il ne faisait rien pour être spécialement agréable. Quand on est un casse-c*****e de première, mieux vaut être au courant, ça permet d'éviter les coups quand il se décident à pleuvoir. Quoi qu'avec cette petite dame, il ne se faisait pas trop de soucis.

Quand elle se remit à parler, il avança sensiblement le visage vers elle, comme s'il disait "oui...?" avec un air de petit garçon poli.
Gentleman, il finit par écarter les bras:

"- Vous n'avez qu'à me taper dessus, vous ferez d'une pierre deux coups."

"- Ce qui en revient à peu près au même en ce qui me concerne. Une torture de m'écouter parler, n'est-ce pas?"

Il parlait tellement qu'il en était énervant en ayant toujours une réponse à tout, c'est vrai. Enfin, ça changeait des "oui monsieur, non monsieur, merci monsieur" qu'on entendait souvent ici. Même si de temps en temps, le silence fait du bien.

Torture, torture, je ne suis pas baillonnée et vous ne savez pas si ce que vous dites ne fait que traverser mes oreilles. Donc... y'a pire mais y'a mieux quand même.

Ah la la, mais pourquoi il ne se bougeait pas un peu ! Ils étaient bien dans un gymnase non ? Enfin, ça avait été aménagé de telle sorte en tout cas.
A un moment, il avança son visage jusqu'au point qu'elle puisse découvrir ses yeux bleus. Au moins une belle chose chez lui ! Même si elle redoutait une autre phrase dont il avait le secret.

"- Vous n'avez qu'à me taper dessus, vous ferez d'une pierre deux coups."

Son visage s'illumina alors et un grand sourire apparut.

C'est vrai, je peux ??

Elle revint à une expression normale, au moins elle s'était bien amusée rien que deux secondes à imaginer la scène.

Nan, je peux pas. C'est pas que je refuse, mais j'ai pas trop envie de vous envoyer à l'infirmerie et de payer vos frais médicaux, je suis pas Rotchild !

Citation :

Donc... y'a pire mais y'a mieux quand même.

ça et le fait qu'elle se croyait capable de l'envoyer à l'hôpital, voila qui fichait la trouille. Enfin, qui aurait pu s'il avait pris tout ça au sérieux. Au lieu de ça, il aimait bien jouer avec l'idée que derrière ce petit bout de femme au visage d'ange se cache un spécialiste du scalpel et de l'écarteur version film d'horreur.
Quand à l'idée de pouvoir torturer quelqu'un uniquement par le pouvoir de ses paroles, voila qui le laissait songeur.

Juste au cas ou:

"- ça veut dire que la prochaine fois qu'on se croisera, il faudra que je prévois de quoi vous attacher et vous bâillonner? Ouh, je crains que ça ne plaise pas beaucoup à ma femme, ça. Elle pourrait se faire des idées."

Hm, oui, ça laissait vraiment songeur. Dans ces conditions, bien qu'elle n'en ai pas eu l'air au premier abord, peut-être bien que la miss cachait une âme de militaire. Effrayant...

"- Je vous demande ça, parce que vous avez l'air spécialiste en la matière. D'ailleurs, si je puis me permettre, ça fait plutôt peur."

Il aurait bien fait mine d'être effrayé pour de bon, mais il était bien trop occupé à avoir l'air d'un médecin entrain de considérer un cas psychiatrique particulièrement intéressant.

"- Il faudra m'en apprendre un peu plus, un jour. Juste, pas aujourd'hui, c'est ma journée de repos, mais je risque d'avoir besoin de mes phalanges demain."

Pour souligner le tout, il agita ces dernières en mêlant un sourire à une moue désolée. Sous entendu: pas de cassage de doigts pour l'instant.

Que ce soit pour le côté psychologie au rabais ou pour les deux bâtons menaçant, James recula, un rictus ironique aux lèvres.
Les psychothérapies, très peu pour lui. Il connaissait chacune de ses faiblesses et atteintes, et s'en accommodait parfaitement.
En effet, James n'était pas un mauvais bougre, mais chaque chose en son temps, voila tout, et il n'aimait pas qu'on lui force la main de la sorte.
En tout cas, on pouvait dire qu'elle avait gagné. James était passé en mode *sauve qui peut*

Parce qu'il était bien élevé, quand même, il ne se contenta pas de partir sans demander son reste. Voila au moins une chose que sa femme avait réussie à lui apprendre. Parce que fut un temps où il n'hésitait pas à partir en plein milieu d'une conversation, juste parce qu'il ne voyait pas l'intérêt de rester.

"- Hmm..." Commença-t-il, ne sachant pas trop comment réagir sans paraitre abrupte.

"- Vous m'avez fait peur pour de bon. Je pense que je vais aller me réfugier... Quelque part. Et oui, je pense que vous voir avec un café entre les mains m'aiderait à vous considérer comme une personne normale. il faudra tenter l'expérience, à l'occasion."

Occupé à s'éloigner en marche arrière, il hésita ensuite entre la droite et la gauche. Du bout des doigts, il désigna une direction, puis l'autre, ne voyant personnellement pas grande différence entre les deux.

"- Je sais que je prends un risque en posant cette question... Mais que font les gens normaux durant leur journée de repos?"

Sourcils froncés, il pencha la tête légèrement de côté, un sourire moqueur hésitant à se frayer un chemin sur ses lèvres. Prenait-elle réellement ce qu'il disait au sérieux?! Bien sur qu'elle ne lui faisait pas peur, et il pensait avoir été clair à ce sujet. Incrédule, il roula des yeux tout en se demandant si le second degré était une pratique en voie d'extinction sur Atlantis. Si oui, il risquait de sacrément s'ennuyer dans le coin.
Préférant ne pas en rajouter, James se contenta d'un petit: "-Oh, mais ne vous excusez pas, depuis tout petit je suis un froussard invétéré... J'ai fait pipi au lit jusqu'à mes 14 ans, c'est dire!" saupoudré de sarcasmes.

A dire vrai, quelques années auparavant, il n'aurait sans doute pas été aussi dur avec la jeune femme, se gardant bien de formuler un jugement aussi expéditif et extrême à son sujet.
Et alors qu'il l'écoutait décrire les activités réalisables sur cette planète, il aurait surement accordé bien plus d'importance à sa gentillesse et la finesse de son jugement, mais pour l'heure, tout ce qu'il pouvait voir, c'est qu'elle était, malheureusement pour elle, sacrément limitée intellectuellement. Jolie, aucun doute à ce sujet, mais par un procédé retord de son cerveau quelque peu atteint, il était parvenu à se convaincre qu'elle était insipide
Voila tout le bien qu'il pensait des personnes qui cherchaient à voir plus loin que la façade qu'il affichait au monde entier. Qu'il soit conscient, ou non, de cette réaction, et qu'il regrette cette époque où il aurait peut-être même apprécié de discuter avec Christelle n'y changeait rien. Pour l'heure, il n'avait que ces mots à offrir:

"-Dans ce cas, si vous voulez bien m'excuser... Je vais me faire épiler le maillot et en profiter pour papoter avec Janice, l'esthéticienne."

Avec un rire forcé et ridicule le faisant ressembler à une poule, le monsieur choisit un côté et s'en alla. Pour qu'il revienne de lui même vers cette demoiselle, il faudrait un sacré bout de temps. Que ce soit l'aversion qu'il pensait ressentir à son égard ou la peur qu'on vienne chatouiller ses blessures intimes qui le fassent agir, le résultat était de toute façon le même.