[ SGC - MIS1 ] Nouvelle Découverte

Nouvelle planète, nouvelle exploration. Bienvenue sur P7C-548. Planète verdoyante, il fait beau, climat tempéré, à première rien de nocif dans l'air selon le MALP envoyé par la base. En bref, une planète parfaite pour une exploration. La Porte des Etoiles venait de s'ouvrir dans son fracas habituel, laissant l'horizon des évènements se stabiliser avant de laisser passer quatre personnes. Apparemment une équipe venue de la Terre. Encore une exploration de plus à mettre sur le compte de la Terre. Toujours est-il que si on observait les alentours, rien ne présageait que tout ceci était habitué. Peut-être que le fait malgré tout qu'il existe le long de la clairière menant à la Porte des Etoiles, une rue pavée, signifiée qu'il y avait de la vie ou qu'il y avait eu.

Mais tout était encore entretenu en tout cas. Donc finalement il y avait peut-être de la vie sur cette planète. Mais pour cela, il faudrait certainement avancer. D'autant plus que pour le moment la clairière se trouvait être dans une sorte de trou, naturel bien sur, avec des buttes tout autour, assez hautes pour qu'on ne voit pas ce qui se passe derrière. Mais la route pavée, permettait de franchir tout cela par un petit passage créé justement à cette intention. Qu'est-ce qu'ils allaient encore découvrir ?

Quelques semaines après la mission de sauvetage du Docteur Keller, Clare fut appelée à partir pour une autre mission. Oh, surprise, une nouvelle sous le commandement du Major Grant. La jeune femme se sentait toujours très flattée de travailler cet homme car, s'il ne refusait jamais sa présence dans l'équipe, c'est qu'il reconnaissait ses capacités et avait confiance en elle. Avoir la reconnaissance de ses supérieurs étaient quelque chose de très important pour la chinoise qui avait été habitué à travailler en solo avant d'intégrer le SG-C.
C'est donc raisonnablement armée qu'elle passa la Porte des Etoiles en compagnie du Major Grant, du Lieutenant Gorkina et la petite Iris, une alien charmante.

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Dès qu'elle fut de l'autre coté, ses doigts se crispèrent sur son fusil. Elle était d'un naturel méfiant et le bruit que faisait la Porte lors de son ouverture n'était pas vraiment des plus discrets. A première vue, aucun comité d'accueil de l'autre coté. Ceci dit, ne rien voir ne signifiait pas qu'il n'y avait rien à voir. En observant l'environnement, les pavés qui créaient le chemin surtout, elle put déduire que les habitants de cette planète devaient être civilisés. Ils savaient tailler les pierres et s'ils avaient pris la peine de les disposer ensuite de cette manière, c'est qu'ils préféraient ne pas marcher sur la terre. L'apparition des voies pavés sur Terre datait de -312 avant Jésus-Christ environ ; les romains s'en servaient pour construire des voies qui reliaient les points les plus importants de l'Empire.

Clare s'accroupit brièvement pour en toucher un. Ils n'étaient pas en béton comme maintenant dans les grandes villes mais toujours en pierre. D'après Clare, en grès probablement. Se relevant, elle tourna la tête vers le Major en silence pour savoir ce qu'il comptait faire.

Il y a des matins comme ça où il serait bien mieux de ne pas se lever. Des matins ou juste le fait de se lever est une corvée. Ce n'était pas vraiment un bon jour pour Svetlana. En se lavant, elle se prépara pour aller prendre son petit-déjeuner, mais en arrivant au self on lui dit qu'il n'y avait plus ce qu'elle voulait. Ce n'était la meilleure façon de commencer une journée pour la russe de se passer du premier repas de la journée, cela la rendait un peu (voir beaucoup) irritable et agressive. Elle regarda l'horloge pour savoir combien de temps elle devait encore attendre avant de pouvoir prendre le déjeuner, mais elle fut convoquée en salle de briefing pour la préparation d'une mission d'exploration. Cela se passa assez vite, fallait dire qu'elle s'était abstenue de poser des questions pour éviter de dire des mots un peu déplacés. Encore un repas qui allait lui passer sous le nez. Décidément, ce n'était pas son jour. Pendant qu'elle préparait son équipement (rations de survies, armes, munitions, malette de premier soin, caméscope, vêtements de rechange, sac de couchage et toile de tente), elle eut l'idée de manger quelques barres de céréales pour se rassasier. On n'est jamais très performant en mission si on crève la dalle. Enfin, c'était sa conception des choses. Les choses allaient un peu mieux et se présenta en salle d'embarquement prête à partir. Le groupe serait constitué du Major Richard Grant, son officier supérieur dans SG-2, d'une asiatique qu'elle avait croisé quelques fois sans vraiment lui parler et d'une adolescente alien qu'elle avait souvent croisée dans les labos d'archéologie à ses retours de missions. La porte se mit en mouvement et une fois le septième et dernier chevron enclenché, elle s'ouvrit sur un nouveau monde à explorer. En route pour l'aventure, comme à son habitude Svetlana marcha d'un pas décidé pour passer l'horizon des événements en lâchant sa phrase fétiche.

- Svetlana Gorkina: Позвольте нам идти, чтобы видеть что имеется с другой стороны.

En arrivant de l'autre côté, Svetlana découvrit un paysage semblable à celui de la terre. Le briefing avait bien signalé les nombreux points communs entre ce monde et la terre. Suivant les résultats de l'exploration, on pourrait peut-être en faire un autre site de replis terrestre. Le site Alphas était bien, mais manquait un peu de douceur de vivre, le climat y était un peu trop similaire à celui que l'on peut trouver dans les pays de l'Est. Bref, comme à son habitude Svetlana alla se mettre à l'abris près du DHD prêt à faire feu en cas de besoin. La visibilité était vraiment réduite à cause de ses butes et le chemin pavé était parfait pour tendre une embuscade. Pour le moment il fallait sécuriser le périmètre et ensuite on verrait ce qu'il faut faire. Pour finir ça sera au Major de prendre une décision.

P7C-548. Ne pourraient ils donc jamais trouver aux planètes inconnus des noms plus jolis que ces étranges codes ? Bon d’accord, en y réfléchissant, au bout d’un moment l’imagination devait être quelque peu fatiguée mais on pouvait toujours essayer. Et puis qui allait retenir un nom comme P7C-548. Elle certainement, mais c’était parce qu’elle était fait pour. Un humain normalement constitué devait s’y perdre.
Mais ces considérations d’ordre plus poétiques que stratégiques avaient laissé de marbre les hautes sphères militaires qui l’avaient gentiment mais fermement priée de retourner à ses antiquités plus ou moins anciennes. Pas grave, iris avait l’habitude

Et puis on était venu lui dire qu’une nouvelle exploration se préparait et qu’elle était de la partie. Cette nouvelle mettait toujours la jeune édorke en joie : sortir de la base ne pouvait être qu’une bonne chose ! Elle avait donc fait son sac à son habitude, y entassant tout un tas de choses qui avaient beau lui être nécessaires, son ordinateur portable hyper léger à batterie longue durée, le scanner à main qui allait avec, l’appareil photo numérique, des munition , à savoir des barres de céréales et de chocolat, papier et crayons. En règle générale, le contenu de son sac étonnait entre le matériel informatique et les gourmandises, mais après tout c’était elle qui portait, elle pouvait y mettre ce qu’elle voulait. S’ajoutait à sa tenue le ceinturon qui retenait son arme attitrée, à savoir un glock équipé d’un chargeur normal et de deux grande capacité. Sa dernière aventure, outre qu’elle lui avait donné l’envie de passer en mode « pourrissons la vie de Devandra Perkins », lui avait aussi fait comprendre que les munitions, ça pouvait manquer ^^’

Elle s’était donc préparée en conséquence en prenant un chargeur de plus … et après hésitation s’était fait remettre un zat (le mot complet était sérieusement difficile à prononcer !) qui était à présent maintenu sur sa cuisse par un étui très inconfortable. Mais ça pouvait toujours servir.

L’équipe était étrangement essentiellement féminine et assez multiculturelle : une extra terrestre, une chinoise, une russe et son ennemi naturel, un américain pur fruit. Les trois grandes puissances terriennes représentées dans une équipe. Ethnologiquement parlant, cela faisait sourire la jeune fille. Elle connaissait peu les deux femmes, le sergent Ju et le lieutenant Gorkina, mais les avait déjà croisées. Leurs humeurs étaient d’ailleurs, en ce jour, radicalement opposée. Passons sur Richard, égal à lui-même

La Porte des Etoiles par laquelle ils arrivèrent, les deux femmes d’abord, puis elle, enfin Richard fermant la marche. Yin (ce sera plus court que son nom complet) s’était avancée jusqu'au chemin pendant que Svetlana surveillait les lieux. Quand Iris mis un pieds sur la dalle ou se perchait l’horizon des événements, la chinoise était en train d’examiner le dallage. La jeune édorke s’éloigna du « cercle d’eau » et sorti son appareil photo, qui faisait aussi vidéo, pour faire un panoramique de la cuvette avant de se diriger vers le chemin dallé pour en prendre des clichés.

- C’est entretenu et toutes les dalles ne sont pas de la même période. Elles sont changées régulièrement – elle montra la taille des blocs dont les techniques n’étaient pas toutes identiques - donc des gens viennent ici. Vu que ça n’a pas l’air d’être un lieu de culte, on peut penser que c’est pour voyager.

La jeune femme tourna le regard vers le cercle dressé vers le ciel.

- C’est marrant, peu de peuples le font.

Encore une exploration comme on en avait l'habitude finalement, avec une équipe totalement différente d'avant. Enfin malgré tout, au vu des compétences de chacune, puisqu'apparemment elle était entièrement féminine, il n'aurait certainement pas à se plaindre. Après le briefing concernant cette nouvelle planète, on s'était préparé à l'armurerie, s'équipant comme à son habitude, avec le M4A1 ainsi que les munitions nécessaires dans le gilet tactique, le gilet pare balles, le colt M1911 dans un holster à la jambe droite, le zat à la jambe gauche, diverses munitions pour ses armes dans le gilet tactique et quelques grenades et pains de C4. Pas besoin de prendre de sac avec tentes et rations de survie, l'exploration ne devait durer que quelques heures en fin de compte. A première vue, en arrivant sur les lieux, le dernier en tout cas, on remarqua malgré tout qu'il semblait y avoir de la vie dans les environs.

En tout cas se retrouver en plein milieu d'une sorte de trou, avec seulement un couloir qui cassait les buttes, ce n'était jamais très bon signe finalement. Enfin c'était surtout qu'on restait méfiant la plupart du temps. On descendit les marches rapidement tandis qu'Iris commençait déjà ses explications. Bien au moins on savait désormais que cela avait l'air habité quand même, mais bon, il restait à savoir si ce peuple serait amical ou non. Parfois, on pouvait se poser des questions, c'était mieux de le faire.

"Bien, Clare vous couvrez nos arrières, Gorkina en éclaireur au niveau de ses buttes, il vaudrait mieux que ce chemin ne soit pas une embuscade. Aller en avant, on verra s'il y a de la vie et si elle est amicale."

Surtout que pour le moment en tout cas, on ne savait pas exactement à quoi s'en tenir et bien que la zone autour de la Porte des Etoiles soit sécurisée, la suite, les alentours, on n'en savait rien du tout. Et il valait mieux vérifier ce qu'il en était au niveau de ce passage. Au moins cela changeait des missions ou on se retrouvait toujours avec des jaffas et des Goa'ulds. De toute façon pour le peu qui restait de Goa'ulds finalement, on n'avait pas à se plaindre. En attendant, on allait prendre la marche, et essayait d'en savoir plus sur ce monde.

'Iris, comment vous savez que c'est pour voyager ? Vous croyez à une vie intelligente qui connait les applications de la Porte des Etoiles ?"

Restons vigilant quand même, on gardait un oeil sur les alentours.

Tout semblait calme pour le moment, si Gorkina partait en éclaireur au niveau des buttes, elle pouvait remarquer, une fois en haut de l'une d'elles, que derrière celle-ci dans une vallée, se trouvait une magnifique cité. Apparemment d'un niveau technologique supérieur à celui de la Terre d'après ce qu'elle pouvait voir. Suffisait de voir des navettes parcourir leur cité, et même de loin on les voyait, étant donné qu'elles volaient, pour comprendre que cette technologie les dépassait de loin. Et apparemment, un petit groupe de personnes se dirigeaient vers la Porte des Etoiles, par le chemin rempli de pavés. Comme si on allait faire une offrande. En tout cas la sorte de chariot qui lévitait et avançait en direction de la porte par ce chemin pouvait penser à une offrande ou alors à des marchands. Va savoir. Toujours est-il qu'il s'agissait d'un petit groupe. Avec quelques gardes ayant des armes encore inconnues sur Terre. Personne ne savait ce dont elles étaient capables de faire comme dégâts.

Voilà ce qu'on pouvait constater une fois au sommet des buttes, et nul doute qu'en passant par le chemin, on finirait par tomber sur cette vallée finalement, et rencontrer ces personnes. Pour le moment, seul Gorkina si elle partait en reconnaissance les voyait, ces voyageurs eux, ne l'avaient pas remarquée. Il faut dire qu'ils ne fixaient pas les buttes pour le moment. En tout cas, à première vue, les terriens avaient découvert un nouveau peuple, avec une technologie bien supérieure à la leur, et approchant visiblement de celles des Anciens.

La porte se referma enfin, tout le monde était là. La jeune Iris commença à faire un cour d'archéologie en expliquant que la planète était habitée, que ce peuple devait utiliser le Chaapa'aï comme moyen de transport. Bref, elle semblait emballée par la découverte de ce chemin pavé. L'asiatique semblait observer les alentours. Le major Grant fit un point rapide sur la situation et les rares informations que l'on avait. Il se basa sur les dires de la "gamine" pour définir la marche à suivre.

- Richard Grant: Bien, Clare vous couvrez nos arrières, Gorkina en éclaireur au niveau de ses buttes, il vaudrait mieux que ce chemin ne soit pas une embuscade. Aller en avant, on verra s'il y a de la vie et si elle est amicale.

Immédiatement Svetlana se mit en route pour atteindre les hauteurs les plus proches. De là, elle pourrait observer ce qui se trouve au de là des butes et voir le chemin et pourquoi pas prévenir d'une éventuelle embuscade. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que le lieutenant Gorkina soit en position. Quelle ne fut pas sa surprise de voir que le chemin conduisait dans une vallée où se trouvait une magnifique citée qui semblait très développée technologiquement. Afin de mieux voir ce qu'il y avait, la jeune russe prit son fusil de précision afin de se servir de sa lunette comme jumelle. Sa lunette était bien plus performante, car étudiée pour le snipe sur de très longue distance. Elle pouvait voir une citée faite de verre, de métaux, de bois et de pierre. Tous ces matériaux de constructions formaient un tout très harmonieux. La façon dont ils étaient mélangés laissait entre voir une civilisation très évoluée. Cela fut confirmé par des navettes qui volaient au-dessus de la ville, cela semblait être le transport en commun

Le lieutenant Gorkina allait contacter le Major Grant pour lui faire part de ses observations quand elle remarqua un groupe de personnes cheminant sur la route pavée en direction de la porte. Il y avait une dizaine de personnes dont la moitié semblait être des soldats. Ils encadraient une sorte de chariot qui était en lévitation. Svetlana s'attarda pour observer un peu ce groupe juste histoire de voir s'ils avaient conscience de la présence des explorateurs. Afin de collecter un maximum d'information la Spetsnaz observa plus attentivement le chargement qui était constitué principalement de fruits et légumes. On pouvait y voir pèle-mêle des citrons, des chou-fleur, des poireaux ou des potirons. Le jeune russe prit sa radio pour entrer en contact avec le reste du groupe afin de faire son rapport.

- Svetlana Gorkina: Lieutenant Gorkina au rapport. Il semblerait que nous soyons sur une planète où il y a de la vie et qu'elle soit bien plus évoluée que nous. Je signale aussi la présence d'un groupe de personnes venant à notre rencontre par le chemin. Il semblerait, d'après mes observations, qu'ils ignorent notre présence. Ils sont environ une dizaine dont la moitié semble être des militaires au vue de leur équipement. Il y a avec eux un chariot qui parait léviter remplis de fruits et légumes. Peut-être une offrande ou bien des commerçants. Je reste en position en attendant les ordres.

Svetlana reprit son observation des alentours en gardant un oeil sur le groupe de personnes. Elle remarqua que la nature semblait très luxuriante, car on pouvait trouver poussant à l'état sauvage des épinards, des coings ou des tomates. Son attention se reporter souvent sur le groupe de personnes afin de surveiller tout changement dans leur comportement. Pour le moment, la position du lieutenant Gorkina n'était pas découverte et ils semblaient toujours ignorer la présence des explorateurs humains, mais ils avançaient très rapidement ce qui ne laissait que très peu de temps aux autres pour faire un choix. Elle se retourna pour voir que ses compagnons faisaient et en profita pour observer que les butes ne cachaient pas des ennemis potentiels. Rien pour le moment. Reprenant son observation du groupe, elle remarqua qu'ils passèrent devant une sorte de verger. Ils s'arrêtèrent un instant et un autre groupe de personnes arriva pour les rejoindre. Ils avaient avec eux pleins de fruits tels que des pêches, des raisins ou des pruneaux. Avec la végétation, Svetlana ne pouvait pas voir ce qu'il y avait dans cette direction, mais apparemment il devait y avoir une ferme ou quelque chose dans le genre. Peut-être qu'ils avaient entendus le bruit de la porte. Aussitôt elle contacta son supérieur pour l'informer de cette évolution.

- Svetlana Gorkina: Lieutenant Gorkina, j'ai de nouveaux éléments pour vous. Il semblerait que proche de notre position il y ait une ferme ou quelque chose dans le genre. D'où je suis je ne peux pas voir à cause de la végétation. Cependant, j'ai clairement vu un groupe de personnes rejoindre les gens venant dans notre direction. Il est à prévoir qu'ils sont peut-être au courant de notre présence maintenant. D'après mes estimations, ils devraient être là dans une petite dizaine de minutes. Je reste en position.

Svetlana reprit sa position afin d'observer les alentours pour éviter toute surprise. Cependant, de sa position, le lieutenant Gorkina ne pouvait pas tout voir et c'était ce qui la gênait. Pour le moment, le groupe de personnes continuait à avancer sans montrer le moindre signe de soupçons quant à la présence des humains. Par acquit de conscience, elle rajouta par radio à l'intention du major Grant une petite phrase.

- Svetlana Gorkina: Major, une fois dans la cuvette et en profitant de l'effet de surprise je peux éliminer facilement quatre à cinq personnes sans problème en ciblant en priorité les soldats. Si besoin faite moi signe.

Clare écouta avec un petit sourire aux lèvres la jolie et jeune edorke enfoncer les portes ouvertes. Oui, les habitations de cette planète voyageaient, c'était certain. Si ça avait été un lieu de culte, il y aurait du des aménagements pour de l'autre coté de la Porte, hors il n'y avait rien du tout. Seulement de la pierre et un peu de terre. Le chemin de pavés n'allait pas au delà de la Porte.

"Bien, Clare vous couvrez nos arrières."

La jeune femme se contenta d'un hochement de tête et s'éloigna un petit peu dans la direction opposée de celle que le Lieutenant Gorkina venait de prendre. De son coté, c'était le calme plat. Aucun caillou ne tentait de les attaquer. Quand bien même ils auraient tenté quelque chose, Super-Sniper était là pour leur en faire passer rapidement l'envie.
La jeune femme était en train de se dire que sa ceinture noire de kenpo kai ne lui servait pas à grand chose dans l'Espace, lorsque la voix de sa camarade russe s'éleva dans sa petite radio.
De la compagnie ? Bien. Une dizaine mais seulement la moitié était armée à ses dires. Bon, c'était très jouable. Lorsqu'elle l'entendit parler de la civilisation locale, sa curiosité fut piquée au vif. Jusqu'à quel point étaient-ils plus évolués que les terriens ? Depuis son arrivée dans les rangs du SG-C, Claire était surtout allée sur des planètes plutôt primitives. Les planètes du genre Coruscant (cf. StarWars) elle ne connaissait pas.

"[...] en profitant de l'effet de surprise je peux éliminer facilement quatre à cinq personnes sans problème [...]"

Elle était marrante cette Gorkina ! A moins qu'elle ne plaisante pas...
On venait de débarquer sur une planète sans y être invité, on n'allait pas en plus ouvrir le feu sur des habitants dont on ignorait tout des intentions. Enfin, c'est ce qui apparaissait logique à Clare mais elle ferait ce que le Major Grant lui ordonnerait, évidemment.
Ceci dit, pourquoi est-ce que des hommes armés escorteraient un chariot plein de fruits et légumes ? Cette scène ressemblait à un mauvais épisode de Zorro. Est-ce qu'il y avait quelque chose de plus précieux sous les provisions qui justifiait cette présence armée ?

Iris hocha la tête à la question de son Riri unique et préféré en passant une main sur l’arrête d’une dalle. Non seulement le chemin, à son avis, était utilisé pour voyager par la porte, mais il l’était depuis longtemps. Certains des pavés, les plus anciens, montraient de visibles coups de taille, alors que d’autres, plus récents, étaient polie visiblement de façon mécanique.
La jeune femme se leva et fit un rapide tour du regard et de la cuvette pour chercher un signe qui montrerait l’inverse de ce qu’elle venait de dire sans trouver aucun ruban, aucun ex –voto, aucun tumulus, aucun foyer et aucun trou.. Le tour du piédestal ne lui apprit rien non plus.

- Je suis quasiment certaine que c’est un lieu de passage pour la Porte. Il n’y a rien de ce qu’implique la notion de dévotion, même pas une délimitation d’espace sacré.

Son regard fit de nouveau le tour de la cuvette et l’emplacement de la Porte. D’un air de profonde réflexion

- Sauf si on considère la cuvette elle-même comme l’espace sacré et la porte comme l’objet de dévotion, mais je ne crois pas. Si c’était le cas, on aurait des traces. Il n’y a apparemment pas de prêtre gardien du sanctuaire, et il n’y a pas d’ex voto. Si c’était un temple ouvert, il y aurait des signes de dévotion. Le croyant doit toujours montrer qu’il est passé même si personne ne sait qui il est.

Elle continua un moment sur le rôle des prêtres dans les sanctuaires, les modalités cultuelles, le rôle de l’offrande publique ou apparente, la nécessité que le dieu voit qu’une offrande avait été déposée (charge à lui par la suite de deviner par qui !) etc etc etc pour finir enfin sur

- Bref, je pense que ce n’est qu’un lieu de passage pour la Porte. On l’ouvre, on passe et on revient. Et je suis persuadée que c’est une civilisation mécanisée.

Pendant qu’elle partait dans ses explications, et sur ordre de Richard, Yin s’était écartée pour assurer l’arrière garde du peloton et Gorkina avait signalé la présence d’un groupe porteur de fruits et légumes visibles. Et d’une civilisation plus évoluée que celle de la terre. Ce n’était pas le plus dur, sur bien des points sa propre civilisation était plus évoluée que celle de la Terre. Ne serait que par l’ingénierie génétique ou l’utilisation des cristaux dans l’ensemble de leur technologie.
Mais les deux ensembles … des commerçants qui ne couvriraient pas leurs marchandises ? Non elle n’y croyait pas. Zappant tout à fait la proposition de la russe de décimer tout une partie du groupe, son regard était revenu à la porte alors qu’elle se pinçait la lèvre inférieure en réfléchissant. Un culte … ailleurs ? Par la porte ? Elle resta dans ses réflexions jusqu'à ce que Richard lui tape sur l’épaule pour lui signaler que la marche était dans l’autre sens. La jeune femme prit quelques clichés plus précis du lieu, rangea son appareil et se mit en marche.

Eh bien Iris avait en tout cas de sacrées théories sur le moment, théories qu’il suivait à peine si vous voulez son avis. Mais bon, c’était elle la spécialiste des civilisations, donc elle en savait probablement plus que tout le monde réussit à cet endroit précis. Bon en tout cas, on avait déjà un semblant dirons nous de réponse concernant ce que c’était que tout cela, bien que pour lui cela restait une route que l’on empruntait. Après pour le reste, il faudrait vraisemblablement voir les personnes qui vivaient sur cette planète pour savoir ce qu’il en était vraiment. Pour le moment, on continuait d’avancer en restant sur ses gardes, on ne sait jamais dans quoi on pouvait réellement tomber en fin de compte et toujours est-il qu’il valait mieux être prudent. En tout cas, on dut notamment remettre Iris dans le droit chemin, elle avait l’air plus préoccupé finalement par cette route que par la suite.

"Comme une route commerciale en somme."

D’autant plus que par les communications radios on comprenait parfaitement que l’on allait avoir de la visite d’ici peu. Gorkina y mettait le paquet notamment au niveau des détails, au moins, on était fixé sur ce qui les attendait n’est-ce pas ? Il y avait à la fois des militaires, mais également des marchands. Quelque chose de banal, vu qu’il serait vraiment inédit que les marchands se balladent tranquillement sans que finalement ils soient escortés. Bon sur Terre c’était encore différent, mais bon, on était sur une autre planète là.

On avait une dizaine de minutes pour décider de quoi faire désormais. Bien, il allait falloir faire vite, d’autant plus que si on ne voulait pas les effrayer, il ne faudrait pas commencer par les pointer de leurs armes. Sauf s’ils en faisaient de même ce qui serait certainement le cas. En gros tu retombais encore une fois dans une impasse, magnifique. Il fallait avoir le doigté dans ce genre de situation pour savoir parler de façon diplomatique. Et tout le monde savait que la diplomatie à la mode de Richard, c’était : frapper d’abord, frapper ensuite, et s’il y en a encore debout après, on pose des questions. Bref.

"Gorkina, n’ouvrez le feu que sur mon ordre. Tant qu’ils ne nous attaquent pas, n’ouvrons pas les hostilités. Surtout s’ils nous sont supérieurs en nombre. Gardez les en ligne de mire."

Au moins maintenant, au cas ou, si cela se terminait mal dirons nous, on avait disons deux positions pour attaquer, notamment pour les prendre à revers par le Lieutenant sur la butte. Sait-on jamais comment cela pouvait tourner. Mais s’il s’agissait de marchands dans ce cas, peut-être qu’il n’y avait aucun risque à courir n’est-ce pas ?

"Iris derrière moi, Clare, écartez vous, ne restons pas groupés pour éviter d’être des cibles faciles."

On avait déjà le doigt sur la gachette en cas de besoin, même si on espérait ne pas avoir à s’en servir, et on ne savait même pas si cela serait efficace à vrai dire. Mais bon, c’était son moyen de défense, et il fallait garder les réflexes au cas ou.

L’équipe terrienne avait été repérée depuis longtemps par la caravane. Juste que ceux-ci avaient fait comme si de rien n’était. A vrai dire, ils se posaient eux également des questions, savoir de qui il s’agissait, et qui osait venir sur leur territoire finalement. Enfin toujours est-il que pour le moment la caravane atteint l’entrée, le couloir menant à l’intérieur de la butte. Immédiatement, en voyant les terriens, les soldats présents pour escorter la caravane les mirent en joue avec leurs armes. A première vue, ces armes ressemblaient à des winchester, des carabines finalement, bien qu’on ne remarquait aucun chien, aucune gâchette. Et que le canon était quand même plus épais que pour l’éjection d’une balle. En tout cas, il y avait en tout, une dizaine de gardes. Nul doute que l’équipe terrienne n’était pas franchement en position de force. Sauf peut-être avec Gorkina planquée sur sa butte. Mais qui ne nous dit pas qu’elle était, elle également repérée ?

"Rendez vous ou nous ouvrons le feu !"

Au moins l’accueil était présent, même si ce n’était pas vraiment ce qu’on pouvait attendre de mieux lors d’une première visite sur une autre planète. D’autant plus que désormais, on dirait que finalement ils savaient qu’ils gagneraient. Va comprendre comment. Peut-être que lorsqu’une sorte de navette, chasseur même, appelons cela un patrouilleur enleva son camouflage optique et qu’il se trouvait exactement au-dessus de la Porte des Etoiles et donc derrière les Terriens, la victoire pour ce nouveau peuple était assurée.

"Jetez vos armes ! Les Déchus ne sont pas les bienvenus ici ! Déposez vos armes ou vous mourrez !"

Au moins c’était clair désormais non ? Nul doute que le premier qui tirait, cela allait mettre le feu aux poudres et que ceux-ci ne rigolaient pas du tout.

De sa cachette, Svetlana observa la progression des gens qui venaient à la rencontre des explorateurs. Elle jetait un oeil de temps en temps pour savoir ce que faisait ses compagnons et quelle serait leur approche. En tout cas elle était prête à exécuter les ordres de faire feu. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Voilà, la rencontre avait enfin lieu. Immédiatement, les soldats du groupe de personnes mirent les terriens en joue. D'où elle était, Svetlana n'entendait pas ce qui se disait, mais les choses ne semblaient pas très favorable à ses compagnons. Elle attendait les ordres avant de faire quoique ce soit. De sa cachette le lieutenant remarqua que certain hommes cherchait sa position en regardant un peu partout. Il était temps de changer de place.

Cette réaction des autochtones montra clairement qu'il savait bien plus de chose qu'il ne semblait le montrer. Par exemple, à voir comment il scruter les butes, ils savaient qu'il y avait quelqu'un dans le coin autre que les trois personnes devant eux. Cela poussa le jeune russe à penser qu'il fallait mieux changer rapidement de position afin de rester invisible. Au moment de bouger, elle remarqua l'apparition d'un énorme vaisseau au-dessus de la porte. Maintenant il était clair que les explorateurs terriens n'avait plus aucun chance de gagner cette confrontation par la force. Svetlana décida de glisser le long de la bute, mais hors de la cuvette pour rester hors de vue des locaux. Elle se déplaça vers une position plus couverte, même la patrouilleur ne pourrait pas la voir grâce à la végétation.

L'officier russe se mit en position et continua à observer la scène. Apparemment, les autochtones ne semblaient pas vouloir rigoler. Ils étaient très menaçant, mais la jeune russe ne pouvait pas intervenir sans dévoiler sa position aux vaisseau qui se trouvait au-dessus de la cuvette. En plus le major n'avait pas donné son accord pour ouvrir le feu. Elle avait vraiment un très mauvais pressentiment sur la suite des événements.

« Clare, écartez vous, ne restons pas groupés pour éviter d’être des cibles faciles. »

Aussitôt ordonné, aussitôt fait. La caravane progressait toujours dans leur direction apparemment et les terriens ne savaient pas encore si les autochtones seraient leurs amis ou leurs ennemis. Il fallait se préparer à toutes les éventualités, surtout aux pires en fait. La chinoise posa son doigt sur la gâchette et ramena son arme contre sa poitrine. Ainsi elle mettrait un peu moins d'une seconde pour ouvrir le feu si c'était nécessaire.

"Rendez vous ou nous ouvrons le feu !"

Ce serait nécessaire...
Bon, la situation était à leur désavantage mais ça aurait pu être pire. Lorsque le patrouilleur qui squattait le sommet de la Porte désactiva son invisibilité, Clare se mordit bien fort la langue. Pourquoi est-ce qu'elle ne l'avait pas vu ?! Bon d'accord c'était invisible, mais il devait bien y avoir des signes de sa présence non ? Une ombre mystérieuse sur la roche ou un raté dans la circulation de l'air dans la grotte ? Bien sur, c'était impossible pour un humain de sentir ces choses-là mais Clare était du genre à se reprocher la moindre petite faute. Son raisonnement était simple et spartiate : il y avait un danger à l'arrière ; elle était sensée surveiller les arrières ; elle aurait du le voir. Même microscopique, même invisible, elle s'était entraînée à sentir le danger.

"Jetez vos armes ! Les Déchus ne sont pas les bienvenus ici ! Déposez vos armes ou vous mourrez !"

La jeune femme ne broncha pas. Tant que le Major Grant ne lui ordonnerait pas de poser son arme, elle ne le ferait pas. S'il ordonnait de tirer, elle tirerait. Bien sur, c'était peu probable dans cette situation.
Et qu'est-ce que ça voulait dire « déchus » ? Est-ce que c'était une insulte sur cette planète ?
Clare garda ses yeux furieux fixés sur l'ennemi devant eux mais son attention était entièrement concentrée sur le Major plus à gauche, faisant bouclier devant Iris, à l'affut du moindre geste. Pourvu qu'ils n'aient pas repéré le lieutenant russe cachée quelque part plus avant.

Ce qui était fantastique quand on appartenait à une exploration SG, c’est que la moindre promenade de santé finissait invariablement, au bout de trois ou quatre minutes, par des armes sorties et en général ça finissait en tirant partout. Le seul avantage était qu’on avait pas marché longtemps. Pour le reste Iris ne voyait que des inconvénients à se faire braquer. Richard avait immédiatement réagit … en lui disant de se mettre derrière. D’un autre coté il pouvait difficilement lui dire d’attaquer. Ceci dit, ce pouvait être une bonne idée : une fois l’ennemi mort de rire, on pouvait passer tranquille. Yin avait également réagit aux ordres et s’était écartée pour donner une cible moins compact aux locaux. Même si à 10 contre 3 les probabilités étaient encore en leur faveur. Et même si en fait ils étaient 4. Apparemment, Svetlana n’avait pas été découverte et son « invisibilité » jouait en leur faveur.
Et puis non mais ho !!! Déchus ! et puis quoi encore ! elle n’avait jamais été déchue, elle était juste exilée pour sa sécurité ! Rien de plus ! elle marmonna

- Déchu vous-même hé ! On a des têtes des déchus ?

A bien y réfléchir, ce qu’elle n’avait pas fait avant de marmonner, ne sachant pas à quoi pouvait bien ressembler un déchu, c’était possible qu’ils en aient la tête. Mais dans ce cas la tout le monde avait une tête de déchu. Son prof avait toujours dit qu’elle avait une diplomatie un peu directe !
Pour la petite histoire, Iris s’était tout de même décalée quand elle avait parlé, histoire que l’on ne croit pas que Richard parlait avec une petite voix et qu’il ne se prenne pas une rafale d’on ne savait quoi (mais ça ne devait pas être bon pour la santé) sortant des simili fusils.

Au dessus d’eux voletait un petit vaisseau et la jeune fille leva les yeux. Ils n’avaient vraiment pas l’avantage. Son regard accrocha la porte et elle parla plus bas, a l’attention de ceux de ses alliés qui pouvaient l’entendre une nouvelle évidence.

- Les « déchus » doivent venir par la Porte. Ils doivent avoir un mauvais souvenir des Goa’Ulds et la porte est sous surveillance.

Ou d’autre chose, mais les goa’ulds aimaient à utiliser la porte pour les apparitions plus spectaculaires. C’étaient une bande de cabotins. Et pourtant il y avait ces fruits et légumes sur le plateau qui intrigaient l’edorke. Une dizaine de gardes pour des vegetaux ? Son regard se leva de nouveau vers le patrouilleur. Et si c’était pour l’arrivé du groupe qu’il était la ? En tout état de cause, n’ayant aucune réponse à ses questions, elle opta pour une approche plus discrète.

- Nous ne sommes que des voyageurs qui passons de planètes en planètes. Si notre présence vous messied, il suffit de le dire. Notre but n’est en aucun cas d’indisposer les peuples dont nous cherchons à faire connaissance.

Pourquoi est-ce qu'à chaque fois cela finissait en pastèque ? Enfin en jus de chaussette moisi. En gros dans un beau foutoir, ne cherchons pas de termes trop compliqués. A peine arrivés sur cette planète, depuis quelques minutes, quelques pas, et voilà que la rencontre civilisée avec les personnes, les habitants de cette planète, tournait rapidement à la confrontation armée. Que voulez-vous qu'il fasse à part les pointer de son arme ? Ce qu'il fit bien entendu, d'ailleurs, il était déjà prêt à leur tirer dessus, le doigt sur la gâchette mais vu le nombre finalement, il vaudrait peut-être mieux éviter. Ils avaient très peu de chance, et bien que Gorkina n'était apparemment pas encore découverte, ce n'était pas pour autant qu'on était à l'abri d'un massacre.

D'autant plus que lorsqu'on réaffirma sa prise sur son arme, il lui suffit de lever les yeux vers le ciel pour comprendre qu'ils étaient fait comme des rats. Façon de parler bien entendu, mais en tout cas. Il jura, intérieurement, on avait quand même une gamine avec eux, et il n'était jamais bon de donner le mauvais exemple. Enfin ce n'était pas le soucis majeur. Le soucis, c'était tous ces guignols, et le fait qu'ils croyaient tous qu'on était finalement des Déchus. D'ailleurs il ne savait même pas de quoi il s'agissait.

Iris essaya d'ailleurs la manière disons diplomatique, pas vraiment son style personnel préféré, mais laissons la faire pour le moment, bien qu'il serait capable également de dire quelques mots. Enfin si on pouvait appeler cela de la diplomatie sur le moment, en tout cas, il ne faudrait vraiment pas trop traîner.

"Nous ne vous voulons aucun mal, nous sommes venus en amis."

Belles paroles, surtout quand on les pointait avec leurs armes finalement. Dans quelle galère on venait encore de se fourrer mine de rien, léger regard vers Clare, il savait que s'il lui disait de tirer, elle le ferait, mais là on n'avait aucune chance finalement. Léger regard vers Iris, avant de poser une main sur son épaule, et de fermement la ramener derrière lui. Pas question qu'elle risque sa peau inutilement.

"Derrière moi j'ai dis Iris. Si ça commence à tirer, vous filez vers la Porte, sans vous retourner."

Nul doute que pour le moment, le statut ne jouait pas vraiment en faveur de nos amis terriens. Fort heureusement en tout cas pour le moment Gorkina n'était toujours pas repéré. Certes, ils savaient qu'elle était dans les environs, mais ils ne savaient pas forcément ou, ou plutôt exactement ou elle se trouvait, ce qui lui laissait une marge appréciable sur ce qu'elle pouvait faire en fin de compte. Surtout que tout ce petit groupe, il lui tournait le dos en fin de compte. Ce qui n'était pas négligeable n'est-ce pas ?
Enfin revenons-en aux gardes qui tenaient toujours nos amis en joue, et visiblement, ils n'avaient pas l'air de croire en l'histoire qu'on venait de leur dire, en même temps, qui les croirait, d'autant plus que finalement ils les pointaient toujours avec leurs armes.

"Mensonges ! Hérésie ! Vous êtes des profanateurs ! IL avait raison, vous allez subir la colère de Mordred !"

Apparemment, ils étaient quand même assez atteint du cerveau, ou alors ils avaient vraiment peur des étrangers fort possible également, enfin toujours est-il bien entendu, qu'en attendant suite à ces mots, une sorte de vombrissement, comme quelque chose que l'on met en route, s'activait, et cela venait du patrouilleur, personne n'eut vraiment le temps de réagir, sauf bien sur ceux de la caravane qui savaient quoi faire puisqu'ils appuièrent sur une sorte de bouton placé sur leur bracelet au bras. Difficile de le voir. Enfin toujours est-il qu'en attendant le Patrouilleur envoya une décharge d'énergie électrique à même le sol qui se propagea sur plusieurs kilomètres, cela faisait les mêmes effets qu'un zat en fait.

Les soldats et les villageois avaient l'air protégé, par on ne sait quoi exactement, vu que toute l'équipe n'eut pas vraiment le temps de réagir. Tous subirent finalement les effets de cette décharge, et même si certains, ou certaines étaient plus costauds que d'autres, tout le monde allait finir par tomber évanoui. C'était la fin....pour le moment.

Ils furent embarqués par le dit patrouilleur qui les téléporta à bord, en direction de la ville, bien sur, étant inconscient, ils ne purent le savoir. Tout ce qu'ils virent à leur réveil, c'est que les filles étaient ensembles dans une cellule, et Grant dans une autre. Pas de barreaux aux cellules, juste quatre poteaux qui la délimitaient. Et bien sur, des lits, enfin ce qui semblait être des lits, assez confortables puisque chacun avait été allongé dessus.

Plus le temps passait et plus Svetlana commençait à sentir que la situation sentait mauvais. Elle était bien trop loin pour entendre les conversations, mais il était clair que les propos de ses compagnons d'exploration n'étaient pas assez convainquant. D'ailleurs, à travers sa lunette de visée, la jeune femme pouvait voir les soldats se montrer plus agressif. D'où elle était, elle pouvait entendre un drôle de bourdonnement. Se bruit semblait venir du patrouilleur. Elle remarqua que certain membre de la caravane touchèrent leur poignée. Tout d'un coup, un faisceau d'énergie sortit du patrouilleur et alla frapper le sol. La décharge d'énergie se rependit dans le sol et se propagea dans toutes les directions. Le lieutenant put remarquer, en observant ses compagnons, que cela avait l'effet d'un Zat. Par contre, cela ne sembla pas affecter les autochtones. Avant de pouvoir se relever pour tenter de se mettre à l'abri, Svetlana se prit la décharge. La douleur fut particulièrement intense. Elle s'écroula sur le sol, car son corps parcouru de spasmes ne répondait plus. Elle lutta autant que sa volonté le lui permit, mais finalement la jeune russe fit par perdre connaissance.

A son réveille, Gorkina remarqua qu'elle était confortablement installée sur une sorte de lit. Ils étaient tous enfermé dans une pièce sans fenêtre. Les femmes était dans le même carré et le Major tout seul dans son coin. Ils devaient tous être enfermé dans une sorte de prison. Le carré dans lequel se trouvait les femme, tout comme celui du major, était délimité par quatre piliers. Pas de barreaux ou de murs. Par instinct, le jeune russe se doutait qu'il devait y avoir une sorte de champs d'énergie. De toute façon, sortir de là pour aller où ? Le problème de la situation, c'est que le groupe d'explorateur ne savait pas trop combien de temps ils étaient restés inconscient, ils ne savaient pas leur localisation et pas qui était leur geôlier. Toute l'équipe commençait à émerger de leur sommeil forcé.

- Svetlana Gorkina: И дерьмо! Comment ça va ? Qui se souvient de quoi ? Elle se leva et se dirigea vers ce qui lui semblait la partie le plus au centre de la pièce dans laquelle se trouvait les "prisons". Elle se mit invectiver le vide. Полоса Трусов, прибывают сюда, если вы имеете храбрость.

Eclair. Clare sentit sa conscience se retirer lentement de son esprit.Ses yeux n'étaient pas tout à fait clos lorsque son corps s'affaissa souplement pour aller percuter le sol avec rudesse. Et puis... plus rien.

[...]

Le réveil fut douloureux. La jeune femme papillonna des cils jusqu'à parvenir à garder ses yeux joliment bridés ouverts. Elle avait très mal au crâne. Lentement, elle porta une main jusqu'à son front et s'aperçut qu'elle saignait. Elle avait du se blesser en tombat sans défense sur les cailloux de la grotte.
Clare se redressa en grimaçant et se rendit compte que l'environnement avait changé. Elle était installée sur un lit, à coté d'autres sur lesquels reposaient les corps de Svetlana et de l'alien.

_ Lieutenant, Iris, est-ce que ça va ? souffla-t-elle en se remettant debout doucement pour ne pas être prise de vertige.

Quand la russe se mit à baragouiner dans sa langue et qu'elle demanda qui se souvenait de quoi, Clare secoua la tête d'un air navré.

_ Niet.

La chinoise observa un moment les lieux avant de comprendre que malgré la non-pésence de murs, elles devaient être enfermées. Ses piliers placés à quatre coins semblaient former un carré dont elles auraient été au centre.

_ Major ! s'exclama-t-elle en apercevant Richard non loin au centre d'un autre carré. Vous allez bien ?

Personne ne surveillait leur salle apparemment. A moins que les gardes ne soient invisibles, comme le patrouilleur. Clare se tourna vers ses compagnes de cellule et lui dit en enlevant sa veste :

_ Je vais jeter ça entre les poteaux pour voir de quel genre de protection il s'agit. Méfiez-vous.

Bin oui, il fallait le savoir mais c'était surement inutile de passer la main entre pour ça. Surtout si des lasers invisibles et ultra sophistiqués la lui découper comme du jambon. A présent en débardeur kaki, elle lança donc son vêtement entre deux piliers et observa la réaction.

C’était d’un énervant de se faire traiter d’hérétique sans arrêt ! Mais d’un énervant ! Passant outre la recommandation de Richard qui avait pourtant été clair, elle s’écarta de nouveau. De toute façon, si ça partait en béchamel il y avait peu de chance qu’elle ait le temps d’arriver au DHD et de former le code de la Terre. Mais ce qui l’intéressait, c’était l’allusion à Mordred dont on ne pouvait pas dire que c’était le plus sympathique des chevaliers d’Arthur. Elle allait parler quand un son fut émit par le patrouilleur. Iris eut a peine le temps d’un prêter attention.
Elle n’eut pas non plus le temps de se rendre compte qu’elle tombait avant de découvrir que l’expression « être dans les pommes » n’avait rien a voir avec les fruits terriens.
Pouf, rideau .

Elle se réveilla quelques minutes / heures / jours (rayer les mentions inutiles) sur un lit qui, bien que spartiate vu comme ça d’en haut, n’en était pas moins confortable et tout à fait adapté à ce pourquoi il était conçu : dormir. Iris attendit quelques secondes que l’univers daigne s’immobiliser autour d’elle avant de s’assoir sur le lit et de comprendre la question des deux femmes. Une autre inquiétude de toutes façons était présente qui ne s’évapora qu’en voyant Richard dans une autre … une autre quoi ? il n’y avait apparement rien pour les retenir, le mot important, elle le savait, étant le « apparement ».
Elle se décida alors à se lever et a répondre aux questions des deux femmes

- Moi ça va, et je ne me rappelle de rien.

Quand Yin les prevint de son intention, la jeune fille recula en attendant avec apprehension le résultat.

Ca commençait sérieusement à l'énerver plus que d'habitude ce genre d'accueil, franchement, on avait encore rien fait pourtant pour mériter leur colère. Et maintenant eux commençaient à proférer des menaces, d'ailleurs, il aurait bien dis le fond de sa pensée, si seulement on en avait eu le temps. En voyant le dit patrouilleur émettre un son, il se dit que cette fois cela ne pouvait pas être pris. Il était prêt à les prendre à partie, mais finalement, il n'en eut pas vraiment l'occasion, ni le temps. Une décharge d'énergie le toucha, tout du moins par le sol. Et on avait beau lutter pour rester conscient, cela avait les mêmes effets qu'un zat et au bout d'un instant, on finit comme tout le monde à même le sol, inconscient. Faudrait vraiment revoir les règles d'engagement à force.

Toujours est-il qu'on se réveilla quelques temps plus tard, encore légèrement groggy par la décharge, sur une sorte de paillasse, à première vue assez confortable. Un léger regard sur les alentours, pour remarquer qu'on n'était pas des mieux traités. Au contraire, on se trouvait dans une sorte de prison, le soucis, il n'y avait pas de barreaux au contraire. Le reste de son équipe était dans une autre cellule, à première vue, cela faisait la différence entre les hommes et les femmes, va comprendre pourquoi. Toujours est-il qu'il fit un léger signe de la main accompagné de quelques mots histoire de montrer qu'il était encore en vie. Et également pour répondre à Clare.

"J'ai connu mieux, pire aussi. Saleté de décharge."

Cela résumait parfaitement la situation, enfin en tout cas de ce qu'il se souvenait. Se redressant sur les pieds, un regard sur les alentours, on ne remarqua que quatre poteaux, nul doute qu'il devait y avoir un système de sécurité pour les empêcher de fuir finalement mais lequel ? Apparemment Clare allait tester. De son côté, on attendait de voir si leurs hôtes allaient venir les accueillir.

La veste une fois jetée, fut simplement arrêtée par un champ de force, de couleur bleue (histoire d'avoir de la couleur ^^), qui la désintégra à vrai dire. Il n'en restait plus rien. Pour faire simple, bien que cela n'était pas voyant, les poteaux permettaient de générer ce champ de force de part en part des cellules, et si quelqu'un tentait de passer, il finirait carboniser. Bien sur, un simple toucher ne faisait que picoter, envoyer une décharge électrique, mais tenter de traverser cela revenait à signer son arrêt de mort. Ce n'était pas à proprement parlé visiblement dirons nous. Mais c'était bel et bien là.

Enfin après cette petite démonstration, la porte servant à mener vers l'extérieur s'ouvrit, permettant l'entrée de quatre gardes ainsi que d'un homme, portant apparemment une sorte d'armure de protection, sans que ce soit lourd ou pesant, donc pas forcément en métal pur. Toujours est-il que cela semblait être le chef, il y avait sur ses épaulettes, quelques signes distinctifs d'un grade plus élevé que les autres, comme dans les armées terrestres dirons nous. Un léger regard vers les jeunes femmes, puis vers l'homme avant de prendre la parole.

"Qui êtes vous ? Qui vous envoie ? Ne répondez pas, votre ami le fera pour vous."

Drôle de manière de commencer un interrogatoire finalement, enfin pour le moment, ils désactivèrent une partie du champ de force au niveau de la cellule de Grant, avant que les gardes ne se postent tout autour de lui, et le pousse à sortir avec des sortes de petites lances. Enfin si Grant résistait, disons que ces lances émettaient au toucher un choc électrique, comme les matraques électriques. Oui ils aimaient jouer avec cette énergie ici. De toute façon il ne pouvait pas vraiment tenter quelque chose. Et aucune autre parole ne fut échangée sur le moment, à part le fait qu'il fut emmener en dehors des cellules et que la porte se referma. Laissant ainsi les jeunes femmes seules. Pendant quelques instants seulement.

En effet, quelqu'un vint. Un jeune homme, peut-être le gardien, mais on en doutait. Un surveillant ? On en doutait également. Vu ses habits, cela avait plutôt l'air d'être un civil qu'autre chose. Et on pouvait se poser la question de savoir ce qu'il faisait ici.

"Désolé pour ce que vous subissez, mais notre peuple est assez suspicieux concernant ceux qui empruntent la Route du Voyage. Le Grand Consul a été avisé de votre présence, mais d'ici son arrivée dans la Capitale, c'est le Capitaine de l'armée qui gère. Désolé pour ce que vous avez subi."

On dirait qu'il souhaitait pardonner les fautes de ce qui s'était passé ou de ce qui allait se passer va savoir. En tout cas pour le moment, il faisait le tour de la cellule, ne pouvant y entrer, ni le désactiver en fin de compte. Il observait ses nouveaux arrivants, assez curieux d'en savoir plus sur eux.

"Vous êtes les premiers que nous voyons traversé la Route du Voyage, personne n'ose s'aventurer ici depuis la terrible Guerre."

Clare regarda sa pauvre veste se faire désintégrer et haussa les épaules d'un air déçu. Sa tentative avait du déclencher une sorte d'alarme pour leurs kidnappeurs parce que dans la minute plusieurs gardes firent leur entrée.

"Qui êtes vous ? Qui vous envoie ? Ne répondez pas, votre ami le fera pour vous."

Notre... ? Ah merde ! Les voilà qui "ouvraient" la cellule du Major pour l'embarquer. La chinoise fit un pas en avant et s'arrêta de justesse avant la barrière invisible. Bon, rationalisons. Ils y avaient des lits dans les cellules ce qui laissaient penser que ce peuple n'était pas trop du genre à passer directement quelqu'un à tabac pour obtenir des informations. Dans un premier temps, ils essayeraient la bonne vieille méthode du dialogue ouvert. Dans un premier temps... Connaissant un peu Richard, Clare serait très étonnée qu'après avoir pris un choc électrique de cette force-là et avoir été enfermé il soit bien disposé à papoter tranquillement autour d'un thé.
Quand les gardes furent sortis, la jeune femme se jeta vers les lits et en dépouilla un de son matelas. Restez sans rien faire pendant que son chef subissait on-ne-sait-quoi n'était pas du tout dans son tempérament.

_ Iris, prenez-en un autre ! Je pense que si on fait une arche avec les matelas, le Lieutenant Gorkina aura suffisamment le temps pour passer avant qu'ils se désintègrent. Il doit y avoir un moyen de désactiver ce truc de l'extérieur ou au moins de récupérer nos armes.

Elle avait bien réfléchi et si quelqu'un devait sortir en premier de cette cellule, c'était un militaire. Il serait plus à même de faire sortir les autres ensuite. Elle avait eu l'idée, elle resterait avec la jeune edorke pour la protéger.
Mais alors qu'elle trimballait son matelas à travers la cellule pour gagner le coté où elle comptait faire la porte, celle de la salle s'ouvrit de nouveau. Elle lâcha prise pour ne pas avoir l'air de tenter une évasion. Enfin, ça pouvait difficilement passer pour une pyjama party quand même...

Un jeune homme s'approcha d'elles. Il avait l'air un peu "dans la lune" et leur présenta ses excuses pour le traitement que l'équipe avait reçu.
Clare s'approcha au maximum de lui, les sourcils froncés, et croisa ses bras sous sa poitrine. Puis elle jeta un coup d'oeil en arrière à Iris. C'était elle la championne des civilisations, c'était à elle de lui parler. Rancunière, la chinoise ne serait probablement pas assez calme.

Svetlana tournait et virait dans cette cellule. De son côté, l'asiatique tenta de définir ce qui faisait de ce lieu une prison en jetant sa veste entre deux pilier pour voir que cela allait donner. Le résultat ne fit que confirmer ce que tout le monde soupçonnait. Presque aussitôt une porte s'ouvrit sur plusieurs gardes qui escortaient un homme en armure. Un truc ultra moderne et qui ne semblait pas peser bien lourd. L'homme prit la parole, mais ne laissa pas le temps de répondre. Il fit chercher le major pour qu'il vienne avec lui. La pièce retrouva très rapidement son calme. Plus un bruit, seulement les jeunes femme qui respirait et Svetlana qui faisait les cent pas. L'asiatique mit au point un plan d'évasion. Un truc un peu farfelu. Après tout, il fallait bien trouver un truc pour sortir d'ici. Cependant, elles furent interrompu par l'arrivée d'un homme. Il ne semblait pas du tout à sa place, un peu perdu et plus disposé à la diplomatie que les autres.

- Le civil: Désolé pour ce que vous subissez, mais notre peuple est assez suspicieux concernant ceux qui empruntent la Route du Voyage. Le Grand Consul a été avisé de votre présence, mais d'ici son arrivée dans la Capitale, c'est le Capitaine de l'armée qui gère. Désolé pour ce que vous avez subi.

- Svetlana Gorkina: Этот этот ублюдок прибывает сюда. Moi je vais lui donner des leçons d'hospitalité. Tu as entendu Вид ублюдка . . .

La jeune femme se montra assez virulente. Surtout parce qu'elle ne digérait pas de s'être faite avoir comme une bleue. Leur avance technologique ne pouvait pas servir d'excuse. A part Iris, ils étaient tous des soldats d'élite et ne devaient pas se faire avoir aussi facilement. Dans un geste d'humeur elle fila un bon gros coup de pied dans son lit qu'elle renversa. Pendant ce temps, l'homme tournait autour de la "cage" en les observant.

- Le civil: Vous êtes les premiers que nous voyons traversé la Route du Voyage, personne n'ose s'aventurer ici depuis la terrible Guerre.

- Svetlana Gorkina: Ah bon ? C'est que vous n'êtes pas si développé que ça finalement. Vos scientifiques ne doivent pas être si intelligent que ça. Puis je tiens à vous signaler que quand on est poli on se présente monsieur "le civil".

La jeune russe se pencha pour remettre son lit comme il faut et s'allongea dessus en attendant la suite. Elle était tellement en colère qu'elle avait envie d'une bonne bagarre des famille. Vous savez ? Une de ces bagarres d'ivrogne dans un bar. Ouais, il faudrait bien ça pour la calmer un peu et être plus aimable avec les gens.

Iris avait plusieurs stades très élaborés dans son état de stress. La parlotte, la peur, la peur silencieuse, la panique incontrôlable et le dark mode. Dans le dernier cas, elle devenait tout aussi incontrôlable, mais parfaitement lucide. Mais ça restait un état de panique. Fort heureusement pour elle, et pour ceux qui étaient avaient elle, elle n’en avait encore jamais fait l’expérience ; en voyant partir Richard, après les paroles de leurs charmants hôtes, elle atteignit immédiatement un état intermédiaire entre les deux derniers stades, ce qui expliquait qu’elle comprit aussitôt les intentions de la chinoise, qui avait à peine finit sa phrase qu’elle commençait elle-même à amener le matelas. Et tout ça en silence et sans discuter.

Non mais ho ! Richard était la première personne, ou presque, avec qui elle avait eu des relations cordiales, pour en pas dire plus (de toutes façons toute la base était au courant !) … Nan en fait elle considérait presque Richard comme un second père, et il n’était pas question qu’un extra terrestre débile et quelconque aille le lui tuer namého !

Elle approchait son matelas quand un nouveau venu fit son apparition et Iris eut juste le temps de jeter son matelas et de s’assoir dessus (on avait la rébellion qu’on pouvait !) . Si Yin pensait qu’Iris pourrait arrondir les angles et adoucir les arrêtes, c’était raté. Elle s’inclina cependant à la mode edorke dans une posture tout a fait officielle qui lui faisait gagner quelques années. en désignant du geste Svetlana qui s'était allongée sur son lit.

- Veuillez excusez ma noble compagne, elle a quelque mal à supporter l'enfermement. - Elle fronça les sourcils -Mais par la Fédération des Deux lunes, je suis une envoyée plénipotentiaire d’Edorkin, avec pouvoir de discussion et je n’ai jamais été traitée ainsi ! Votre peuple serait il donc ignorant des usages diplomatiques ? Dites bien à votre capitaine que si jamais l’un de mes compagnons devait souffrir de nos conditions de détention, toute relation commerciale, politique et technologique avec vous serait définitivement abandonnée!

Elle avait enjolivé un peu la situation mais en gros elle était dans le vrai. En formation de diplomatie, edorke, et avec des pouvoirs de discussion, c’était vrai. Par contre le reste était totalement pipeau. Mais comme dit plus haut, elle était dans un état d’esprit qui ne laissait aucun doute sur la véracité de ses dires. A moins de connaitre par cœur son dossier, son discours était parfaitement équilibré (du moins elle trouvait) et visait surtout à faire hésiter les forces armées sur ce qu’ils pouvaient tenter. D’ailleurs n’avait elle pas répondu à la question que posait le militaire ? Au moins l’un des aspects devrait les tenter. Tout dépendait des richesses que cherchait cette planète. Mais Iris savait que rien que le savoir génétique de sa civilisation était à sa connaissance inégalé. Elle n’avait jamais vu un autre peuple arrivé au même niveau. Tant qu’ils ne sauraient pas ce qu’elle avait à offrir, les politiques hésiteraient. Restait le militaire qui en bon militaire était avant tout paranoïaque. Ils étaient comme ça sur la Terre aussi. Tout ce qu’elle pouvait faire était tenter de gagner du temps. Et ce qu’elle revelait était tout aussi pesé que le reste de son discours. En esperant que Richard ne mentionnerait pas la terre sans quoi c’était raté et en plus on la prendrait pour une débile profonde. En attendant, elle gardait une position hautaine qui sied si bien aux diplomates !

Le jeune homme qui était désormais bien établi dans la salle, avait évidemment remarqué qu’apparemment on essayait quelque chose avec le lit. Suffisait de voir ce qu’il en était justement concernant ces lits pour le comprendre. Il avait beau être un civil, il savait reconnaître quand quelqu’un essayait de s’échapper. Enfin, il essayait de les tempérer, mais à vrai dire, les personnes présentes, disons le de suite les prisonnières, n’avaient pas l’air de vouloir entendre raison, bien au contraire. Elles étaient énervées, il pouvait aisément le comprendre, mais qu’est-ce que vous voulez qu’il y fasse ? Il fallait quand même les calmer, sinon la garde risquait de revenir et elles passeraient toute un mauvais quart d’heure.

"Vous devez vous calmer. Je m’appelle Adar, fils du Grand Consul."

Au moins il s’était présenté un bon début, bien maintenant, alors qu’il continuait son tour d’observation de tout ceci, notamment de cette tentative avortée pour s’évader. On n’était pas si bête pour ne pas comprendre, il allait continuer à parler.

"Nous sommes capables de nous défendre nous-mêmes, nous n’avons pas besoin d’alliance, alors épargnez moi vos tentatives de faire peur. Cela ne marche pas, et cela marchera encore moins avec mon Père."

Bien ça, c’était fait et maintenant ? Bonne question, mais Adar avait bon nombre de questions actuellement, sans oublier quelques renseignements à leur donner également. Enfin bien qu’ils ne soient pas des mieux traités, ils n’étaient pas battus non plus. Enfin elles.

"D’où venez vous ? Père aimerait le savoir, de plus cela pourrait vous aider pour que nous vous fassions confiance.

Même si vous ne parlez pas, je crains fort que le Capitaine risque de vouloir faire parler votre ami. Et ses manières sont toutes sauf douces, j’en ai peur."

On voyait également qu’il n’avait pas l’air d’aimer tout ce qui touchait à la violence, tout du moins pour extorquer des informations de force. Enfin toujours est-il que pendant quelques instants son bracelet à Adar s’illumina, appuyant dessus, une image, holographique prit forme. C’était le Grand Consul, d’ailleurs, Adar se recula, s’éloigna de la cellule pour pouvoir converser en privé. En attendant que la discussion se termine, les femmes pouvaient toujours….eh bien faire ce qu’elles voulaient, dans la mesure du possible. L’attente, c’était toujours long.

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