Séance de Rattrapage [Pv. Christelle]

"La liste commence déjà à s'allonger vous savez ! Et on est pas encore rentrés ! Je sens que la note va être salée si ça continue ! "

"Je me rattraperai ! Promis !"lui avait-il lancé avec un petit air de défi. De toute manière, Tipperary tenait toujours ses paroles. Il ne leur restait qu'à rentrer sains et saufs à Atlantis. Ils restèrent ainsi, épaule contre épaule, durant quelques instants. Christelle, comme si c'était tout naturel, vint poser sa tête sur l'épaule du militaire. O'Hara, tout d'abord surpris par ce geste, finit par l'accepter. Il hésita même à passer son bras autour des épaules de la jeune femme pour que ce soit plus confortable, mais elle se rattrapa, se remettant dans sa position initiale, se confondant une nouvelle fois en excuses. Il la regarda d'un air qui se voulait encore une fois presque paternel, il la couvait littéralement du regard. Le militaire s'avança même un peu afin de bien la regarder dans les yeux. L'ancien Ranger en profita même pour replacer cette mèche désespèrement rebelle sur le visage de Christelle.

"Arrêtez de vous excuser .. Ca ne me dérange pas, je vous l'ai dis ..."

Il resta ainsi, plongeant son regard dans le sien, durant quelques secondes silencieuses.

"On a encore une heure ou deux, le temps que le soleil se lève vraiment. Si vous voulez encore dormir un peu .."

"Je me rattraperai ! Promis "

Mais j'espère bien mon cher !

Elle avait hâte de voir comment il allait payer sa dette. Enfin, c'était honnête comme marché non ?
Elle s'était laissée aller une fois de plus, et une fois de plus, elle s'excusa. C'est comme si elle n'assumait pas ce qu'elle faisait, elle se sentait toute bizarre à chaque fois.

Il la regarda alors et s'approcha encore d'elle tout en lui parlant.

"Arrêtez de vous excuser .. Ca ne me dérange pas, je vous l'ai dis ..."

Puis il lui remit une mèche de cheveux qui n'arrêtait pas de vouloir s'enfuir. Saleté de... oh et puis vas-y recommence
Ses yeux croisèrent les siens, et le temps fut comme suspendu. Il était en train de se passer quelque chose, elle commençait à le comprendre et à le ressentir. Ils ne se lachèrent plus pendant ces quelques secondes, où plus rien ne comptait. Jusqu'à ce qu'il brise le silence.

"On a encore une heure ou deux, le temps que le soleil se lève vraiment. Si vous voulez encore dormir un peu .."

Ca va aller. J'ai pas trop envie de me rendormir, je commence à bien me réveiller. Je vais en profiter pour refaire votre bandage.

Elle prit alors ce qu'il fallait dans son sac, et lui refit le bandage aussi doucement que la veille, pour le pas le blesser davantage.

C'était plus fort que lui. Il n'arrivait pas à détacher son regard du sien, et en même temps, il ne voulait pas se permettre de tout gâcher avec Christelle parce qu'il ressentait des choses pour elle alors que ce n'était peut-être par réciproque ... Il ne pourrait dire avec incertitude combien de temps ils sont restés ainsi, mais il se dût de briser la glace pour éviter tout soupçon, ou pour éviter qu'elle ne se sente gênée une nouvelle fois. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait de faire quelque chose.

"Ca va aller. J'ai pas trop envie de me rendormir, je commence à bien me réveiller. Je vais en profiter pour refaire votre bandage."

Le militaire acquiesça en silence et la laissa faire. Ses gestes étaient doux et délicats, attentionnés et prenaient bien soin de ne pas blesser ou faire mal à Tipperary. O'Hara restait perplexe par rapport au petit instant qu'ils venaient de vivre. Il se contentait de boire son café en silence et de se poser des questions par rapport à la marche à suivre. Le bandage fut bientôt terminé. Et son café aussi. Il montra son quart à la jeune femme.

"Je nous en refais un ?"

Rien ne pressait. Ils avaient une journée pour faire au minimum 20 ou 25 kilomètres, ce qui d'habitude, et avec un rythme normal, se faisait en 4 ou 5 heures.

"Je nous en refais un ?"

Vas.. alllez-y, je veux bien, merci.

Oh la boulette !! Elle s'était rattrapée de justesse, en espérant qu'il ne l'avait pas entendue. Si c'était le cas, elle trouverait bien une excuse. C'est vrai quoi, à force de rester comme ça, à se fondre dans les yeux l'un de l'autre, il y a bien des trucs qui arrivent. Et ça franchement, ce n'était pas grand-chose !

Pendant qu'il faisait le café, elle regarda dans son sac pour faire l'inventaire de ce qu'il lui restait en général. Alors... les rations bien sûrs, quelques munitions, couverture de survie et diverses babioles : corde, adhésif... le minimum qu'on devait emmener sur soi. Sauf qu'elle l'avait mis dans un sac.

Quelques minutes plus tard, il revint avec les cafés chauds. Elle regardait le ciel pendant ce temps-là, et il était en train de méchamment se couvrir.

Je crois qu'on va y avoir droit... J'espère que vous avez pris votre k-way Séance de Rattrapage [Pv. Christelle] - Page 3 188950

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Tipperary était donc reparti pour refaire du café, et ralluma son petit réchaud, utilisant encore un peu d'eau pour celui-ci. Il ne releva néanmoins pas le fait qu'elle l'ait tutoyé, même s'il l'avait remarqué. Il mettrait ça sur le compte de la mauvaise nuit et de la fatigue. Bizarrement, il se sentait fatigué alors qu'il avait été entraîné pour être dans ce genre de situations tordues. Mais il tiendrait bien jusqu'à ce soir, il avait déjà fait pire !

Après quelques minutes de silence, il revint avec les deux cafés -préparés avec amour - vers la jeune femme et lui tendit le sien. De son côté, il se sortit une cigarette, et suite à la remarque de Christelle, il leva les yeux vers le ciel, remarquant qu'un grain se préparait. Et une tempête dans une jungle ou un milieu tropical comme celui dans lequel ils évoluaient n'était jamais bon signe ! Tipperary laissa échapper un juron entre ses dents, avant de se diriger vers son sac en grommellant. Il embarquait également toujours un poncho avec lui, et cela lui venait d'un de ses anciens instructeurs. Un poncho ne prenait quasiment pas de place, et pouvait aussi bien servir de k-way, de bâche, de coupe-vent ou de tente. Bref, l'ami idéal dans ce genre de situation. Il le plaça à portée de main dans son gilet, sur l'une des poches de côté, au cas où il pleuve.

Arrivé vers Christelle, il dégrafa son gilet de combat, avant de déboutonner sa veste de treillis. Il commençait à avoir chaud, et s'il fallait marcher dans ses conditions, autant être à son aise. Ayant un peu de mal pour l'enlever, il le lui demanda sur un ton un peu gêné.

"Je .. euh .. excusez-moi, vous pouvez m'aider, s'il vous plaît ?"

Une fois sa veste enlevée, il réenfila son gilet par-dessus, avant de la plier, remerciant au passage la jeune femme. Elle pouvait d'ailleurs voir qu'une large cicatrice parcourait une bonne partie de son bras gauche, souvenir d'un shrapnel. Son sac fermé une fois pour toutes, il lui lança.

"Je vous propose de partir le plus vite possible, afin d'éviter au maximum la pluie. Le temps d'effacer nos traces, de rassembler nos affaires, et surtout de terminer nos cafés, et on y va, d'accord ?"

Ouf ! Apparemment il n'avait rien remarqué concernant son tutoiement puisqu'il n'avait rien dit. Mais il pouvait également le cacher. Mais ce n'était pas le plus important pour le moment. C'était surtout le temps qui commençait à préoccuper la jeune femme. La pluie ne serait pas un atout pour eux sur la route de la porte.

Pendant qu'elle rangeait le sac de couchage dans le sac, Tip avait chaud et décida d'enlever sa veste pour se sentir plus à l'aise. Mais il n'y arrivait pas tout seul et lui demanda de l'aide.

"Je .. euh .. excusez-moi, vous pouvez m'aider, s'il vous plaît ?"

Ne soyez pas gêné, j'arrive !

Elle referma le sac et vint le rejoindre. Elle l'aida à retirer sa veste, en faisant des gestes lents, car avec son bras ce n'était pas évident. Elle réussit à lui enlever et lui repassa ensuite.

"Je vous propose de partir le plus vite possible, afin d'éviter au maximum la pluie. Le temps d'effacer nos traces, de rassembler nos affaires, et surtout de terminer nos cafés, et on y va, d'accord ?"

Ce ne sera pas de refus, il faut en profiter tant que le temps tient bon.

Elle jeta un peu de sable sur le feu pour l'éteindre, et remua les tas de feuilles qu'il y avait pour essayer de couvrir leurs traces. En même temps, elle finit son café et rangea sa tasse dans son sac. Eh oui, elle pouvait faire plusieurs choses en même temps !
Ils prirent leurs affaires et vérifièrent qu'ils n'avaient rien oublié avant de partir.

L'Ancien Ranger fit de même de son côté, tâchant d'enfouir le peu de déchets qu'il y avait, ou encore d'effacer les quelques traces qui montait jusqu'à la petite butte. N'ayant pas été attaqués durant la nuit, le militaire pensait qu'il y avait peu de chances que les Wraiths les poursuivent. O'Hara attrapa son sac et le passa au dos à l'aide de Christelle, remettant ensuite son bras invalide dans son écharpe et attrapant son fusil à une main. Ce ne serait pas très pratique en cas de rencontre.

Après avoir vérifié qu'ils n'eurent rien oublier, ils se mirent en marche, le sous-officier en tête.
Le temps se faisait de plus en plus lourd et tout laissait à penser qu'ils auraient droit au grain avant la fin de la journée. Mais ils progressaient normalement, peut-être même un petit peu plus vite que prévu étant donné le fait qu'ils ne rencontraient pas tant d'obstacles gênants. A parts quelques petites portions d'herbe à éléphants ou il était un peu plus dur d'avancer, rien de bien extraordinaire.

Ils faisaient des pauses toutes les deux heures, et la tempête éclata aux alentours de 17 heures. Il pleuvait désormais à grosse gouttes, et de fortes rafales de vents et des éclairs tombaient non loin. Un vrai cyclone. Les deux rescapés s'arrêtèrent donc une nouvelle fois à l'abri et bien qu'ils durent stopper leur progression, ils avaient parcourus une première vingtaine de kilomètres la première journée. 23, pour être précis. Il ne leur restait que 25 à faire pour parvenir à la porte, d'après le PDA. Si celui-ci ne se trompait pas, évidemment.

La deuxième journée fut encore plus marquée par les intempéries, il ne leur restait certes plus que sept kilomètres à franchir, et avaient décidé de le faire le lendemain matin. C'était donc leur dernier soir sur cette maudite planète, en espérant que tout aille pour le mieux. Ils s'étaient abrités dans une autre grotte, et Tipperary commençait à manifester des signes inquiétants de fièvre, probablement dû à une possible infection de sa blessure au crâne. En tout cas, vu le temps qu'il faisait, ils n'auraient pas à monter la garde, et encore moins craindre une éventuelle montée des eaux puisqu'ils se trouvaient en hauteur ....

La progression avait été meilleure que prévue durant ces deux jours. Certes il y avait toujours des zones qui les ralentissaient, ce serait trop parfait si tout allait bien, mais ils avaient franchement bien avancé. Même s'ils s'étaient pris la pluieà plusieurs reprises, plus spécifiquement le deuxième jour.

Selin le PDA, il ne leur restait plus beaucoup de kilomètres à faire, une dizaine tout au plus. Mais ils durent s'arrêter à cause des conditions climatiques, qui étaient vraiment mauvaises ce jour-là. Fort heureusement, il y avait une grotte non loin de leur position, et elle tombait à pic, elle leur servirait d'abri pour la nuit.

Ils s'y installèrent donc, et s'y reposèrent. Après quelques minutes à récupérer, elle enleva le sac qu'il portait encore sur le dos. Et c'est ainsi qu'elle vit qu'il n'était pas bien.
Elle sortit alors un thermomètre de la trousse de secours pour lui prendre la température.

Non non non... chuchota t-elle.

Il était en train de somnoler. Même s'il n'avait rien dit, il était très fatigué par la marche, et en plus par la fièvre qu'il avait. Le thermomètre indiquait 40°. Elle prit alors un des médicaments qui se trouvait dans la trousse et lui donna.

Prenez ça, allez...

Il ne bougeait pas, il somnolait. Elle enleva alors le bandage, qu'elle n'avait eu le temps de changer le matin. Ce qu'elle vit lui fit peur pour lui. Il s'était mis à saigner, peut-être avait-il pris un coup ou autre chose, elle ne savait pas. Mais il ne fallait pas qu'il reste comme ça. Elle lui redressa la tête pour lui refaire un bandage propre après l'avoir désinfecté de nouveau. Puis elle lui tint toujours et le regarda dans les yeux pour avoir son attention pendant qu'elle lui parlait.

Ehh... bon, cette fois tu m'écoutes, je veux pas savoir ceci ou cela, tu me prends ça et c'est tout. Ta blessure saigne, et j'espère que ce n'est pas ue infection et tu as de la fièvre. alors tu me prends ça, tout de suite et sans discussion.

Elle le força presque à avaler le médicament avec un peu d'eau. Pour l'instant, c'était la seule chose qu'elle pouvait faire. Elle le cala bien et le couvrit avec le sac de couchage pour qu'il se repose. Et il savait qu'il n'avait pas le choix, elle était assez convaincante comme ça.

Elle se mit alors un peu plus loin et ne le lâcha pas des yeux...

Durant cette deuxième journée, Tipperary ne faisait plus le fier. Lui qui pensait s'être remis au lendemain du crash développa une forte fièvre le soir même, lors de leur halte. Il avait néanmoins tenu à assurer sa garde, ce qui n'avait fait que le rendre un peu plus malade. De plus sa blessure au crâne semblait s'infecter sous l'effet du climat chaud et humide. D'autant plus que cela pouvait également venir de quelque chose dans l'air.

Bref, O'Hara n'était plus que l'ombre de lui-même. Il n'avait même pas eu la force d'avaler quelque chose à midi. On eût dit un zombie. Son seul objectif était simplement de mettre un pied devant l'autre, et d'ainsi réduire à chaque pas la distance qui les séparait d'Atlantis. Il s'arrêtait lorsque Christelle le lui demandait, et ce soir là, ils arrêtèrent tôt à cause de l'état du militaire.

Trop fatigué pour faire ne serait-ce qu'un simple mouvement, l'ancien Ranger se laissa tomber à même le sol, sans même avoir pris le temps d'enlever son sac à dos, s'assoupissant presqu'aussitôt. La jeune femme remarqua l'état de Tip', et entreprit de lui enlever elle-même son sac, prenant soin de son bras. Il devait vraiment faire peur. Elle commença par sortir un thermomètre, tâchant de lui prendre la température. O'Hara essaya de repousser les soins, mais il était trop las pour faire quelque chose d'efficace.

"Non non non... "chuchota t-elle. Elle le maintint pour prendre sa température efficacement. Tip' ne pouvait rien lire, mais le thermomètre affichait 40°. En seulement une journée, il y avait de quoi s'inquiéter. Il avala quelques médicaments sans plus trop savoir ce qu'il faisait. Christelle se leva pour lui refaire un bandage propre. Le militaire avait senti quelque chose couler le long de sa nuque durant la journée, mais il pensait que cela venait de la transpiration et de l'eau de pluie.

Elle maintint ensuite sa tête par le menton, le fixant d'un air autoritaire .. tout comme sa voix.

"Ehh... bon, cette fois tu m'écoutes, je veux pas savoir ceci ou cela, tu me prends ça et c'est tout. Ta blessure saigne, et j'espère que ce n'est pas ue infection et tu as de la fièvre. alors tu me prends ça, tout de suite et sans discussion."

"A vos .. ordres, M'dame .."n'avait pû s'empêcher de lâcher le militaire dans un murmure, essayant d'imiter un semblant de salut militaire tout en lui lançant un petit sourire. Il avala à nouveau quelques comprimés, avant de se voir installé et bordé par son infirmière personnelle.... Elle s'éloigna un peu, se mettant un peu plus loin et le couva du regard. Même s'il était là, lui ne voulait pas qu'elle soit plus loin. Il aurait préféré l'avoir à ses côtés, et essaya de l'appeler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il ne voulait pas dormir, et s'efforçait de rester éveillé tout en continuant à la regarder .... Il devait lui faire peur ....

"A vos .. ordres, M'dame .."

Enfin ! Enfin il écoutait quelque chose sans essayer de résister ! Enfin presque, tout ce qu'il put esquisser fut un sourire. Mais son état ne le permettait pas vraiment, et ça devait être frustrant pour lui. Lui qui aimait faire son fier, faire son militaire quoi !
Il prit enfin les médicaments avant de se retrouver sous le sac de couchage pour rester bien au chaud.

Elle se mit alors un peu plus loin pour qu'il puisse se reposer pendant qu'elle regarderait quelques données sur le PDA.
Quelques minutes plus tard, elle crut entendre quelque chose et se retourna. Il ne dormait toujours pas mais ne cessait de la regarder. Il devait vouloir dire quelque chose peut-être et sa main dépassait du sac de couchage.

Elle se leva alors et alla le rejoindre. Elle s'approcha de lui et lui parla avec un petit sourire. Il n'était pas bien et le voir ainsi la faisait s'inquiéter, plus qu'elle n'aurait dù.

Eeh... Pourquoi vous dormez pas ? Il faut vous reposer.

Elle lui prit alors la main et se prit à la garder dans la sienne pour lui montrer qu'elle était là.

Tipperary vit la jeune femme se lever pour se diriger vers lui. Il ne voulait pas dormir, il n'avait pas envie de dormir, mais pourtant il devait se reposer.

"Eeh... Pourquoi vous dormez pas ? Il faut vous reposer."

Le militaire n'arrivait pas à répondre. Au lieu de ça, il grelottait .. il mourrait presque de froid. Même s'il pouvait paraître un autre homme, son regard restait fort et déterminé, contrairement à son état. Il regardait Christelle d'une manière qui voulait dire "Ne t'inquiètes pas pour moi. Ca ira". Par compassion, ou sûrement pour montrer qu'elle ne le laisserait pas, elle lui prit la main et la garda dans la sienne. O'Hara la serra un peu. Il était rassuré et il savait très bien qu'ils rentreraient tous les deux.

Il s'en voulait surtout d'être aussi con et d'avoir choppé cette surinfection et cette fièvre. Même s'il n'était pas responsable de ses malheurs, il croyait pourtant le contraire, et croyait avoir échoué. Finalement, il sentit le sommeil l'envahir. C'étaient peut-être les cachets qu'on lui avait administré plus tôt qui faisaient effet. Mais il passa une bien mauvaise nuit. Il avait soit extrêmement chaud, soit extrêmement froid, ce qui fit qu'au final il ne dormit pas beaucoup.

Christelle s'était par contre assoupie à ses côtés et elle avait bien eu raison. Avec le temps qu'il faisait, cela ne servait à rien de monter la garde. Lorsqu'il ne dormait pas, Tip' observait la jeune femme en silence, lorsqu'il n'était pas occupé à grelotter ou à transpirer .... Bientôt, le soleil se lèverait et ils pourraient enfin reprendre leur progression et rentrer chez eux...

Il ne put répondre à sa question. Il était mal et elle le voyait. Il transpirait, il grelottait, tout comme quelqu'un qui avait attrapé une infection. Elle lui prit la main mais ne put la lâcher, il fallait qu'elle reste avec lui. Même si elle voyait dans ses yeux qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète.
Au bout d'un certain temps, il réussit à s'endormir. Elle le regarda alors et lui fit un baiser sur le front. Puis elle s'installa juste à ses côtés et finit elle aussi par s'endormir.

La nuit se passa sans plus d'encombre, en tout cas, son état n'avait pas l'air d'avoir empiré, même s'il avait toujours de la fièvre. Elle se réveilla, et vit qu'il ne pleuvait plus dehors. Voilà déjà une bonne nouvelle.
Elle se retourna ensuite vers le militaire. Il dormait encore, et elle posa sa main sur son front pour voir s'il avait encore de la fièvre. Ca n'avait pas l'air d'avoir baissé. Elle soupira alors avant d'aller chercher d'autres médicaments à lui donner à son réveil.

Le temps qu'elle fasse ça, il commençait à ouvrir les yeux. Elle alla alors le voir et s'accoupit. Elle lui passa un tissu sur le front pour le rafraîchir.

Salut... Comment vous vous sentez ?

Sur la fin de la nuit, alors qu'il venait à peine de s'endormir, il sentit quelque chose sur son front. Christelle. La jeune femme devait sûrement lui prendre la température. Ce qui eut pour effet de le réveiller. Tant pis, il dormirait dans deux heures, lorsqu'il passerait la porte et se ferait un week-end entier au lit ! De toute façon, avec ce qu'il ramenait, Tipperary pouvait être sûr d'être enfermé au moins trois semaines à l'infirmerie. Il finit par ouvrir les yeux, doucement, ébloui par la clarté du jour.

"Salut... Comment vous vous sentez ?"

A vrai dire, il était comme hier soir. Sauf qu'au moins il pouvait parler, ou du moins, il s'en sentait capable. Il avait un mal de crâne pas possible, et qu'il avait extrêmement chaud. Mais le linge frais posé sur son front l'apaisa et cela se vit immédiatement sur son visage. Il trouva néanmoins la force de répondre.

"Un café, une clope, et c'est reparti ! Ca devrait aller .. il ne nous reste plus beaucoup à faire."avait-il ajouté avec un petit sourire. Signe que ça allait mieux tout de même. D'ailleurs, il commença son programme, sortant une cigarette de son paquet, l'allumant aussitôt. Il avait des valises sous les yeux, et espérait qu'ils ne rencontrent pas de problèmes sur la route. Le sous-officier regarda la jeune femme. Elle s'était vraiment décarcassée pour lui, et alors qu'elle épongeait son front une nouvelle fois, il eut un geste qu'il ne s'expliqua pas.

O'Hara caressa la joue de la jeune femme, d'un geste doux et délicat, parfaitement mesuré. Il voulait parler, lui dire quelque chose, mais tout ce qui sortit ne fut que des murmures, comme dit sur le ton de la confession :"Je ne pourrais jamais assez vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi, Christelle ..."Puis, il resta ainsi, la regardant dans les yeux, ne sachant plus quoi ajouter. Il se demandait toujours pourquoi il avait fait ça ...

Un café, une clope, et c'est reparti ! Ca devrait aller .. il ne nous reste plus beaucoup à faire.

Je vois que vous semblez aller mieux, dit-elle en ayant l'air de faire une petite morale au militaire. Mais avant que vous ne fumiez ça, vous allez me prendre ces médicaments, c'est peut-être tout ce qu'on a ici pour éviter que ce ne soit pire.

Elle lui tendit alors les médicaments. Il fallait qu'il les prenne, avec le chemin qu'il leur restait à faire, il ne fallait pas jouer à l'idiot.
Il alluma ensuite sa cigarette, sûrement pour se détendre et par habitude surtout.

Elle lui épongea une nouvelle fois le front, ayant remarqué que la fois précédente avait l'air de lui avoir fait de l'effet. C'est alors qu'il lui caressa la joue, tout doucement. Elle fut surprise et le regarda dans les yeux pendant qu'il avait encore sa main sur son visage.

Je ne pourrais jamais assez vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi, Christelle ...

Ils se regardèrent une nouvelle fois dans les yeux, ils aimaient beaucoup faire ça en ce moment^^. Mais cette fois fut un peu différente des autres. Il lui avait tout d'abord caressé la joue, d'un geste doux. Et il lui avait parlé quand ils se regardaient les yeux dans les yeux.
Elle se sentait vraiment toute chose, et il était tellement sincère... qu'il la faisait fondre encore plus. Jamais elle n'aurait pensé autant s'attacher à quelqu'un en si peu de temps.
Embarquée dans la situation et un peu dépassée de tous les côtés, elle fit ce dont elle avait envie à ce moment précis et se rapprocha de plus en plus de son visage...

Le militaire continuait à lui caresser délicatement la joue alors qu'ils se regardaient en silence. Le moment était intense et cela commençait à devenir une habitude entre ces deux là. Surtout depuis ces derniers jours. Traverser ces différentes épreuves les avait rapprochés, et déjà qu'ils s'entendaient plutôt bien depuis leur rencontre, ça n'avait fait qu'accentuer les choses.

Alors qu'ils restaient comme ça, Christelle finit par s'avancer un peu. Tipperary fit de même et s'approcha de plus en plus lentement. Visiblement, ils avaient tous les deux envie de la même chose, et ce fut le militaire qui se lança en premier, posant ses lèvres sur celles de la jeune femme dans un baiser langoureux et passionné. A croire qu'il attendait ça depuis des siècles. Mais il doutait tout de même .... Il ne savait pas si c'est ce qu'elle voulait vraiment, si cela ne se faisait pas à cause de leur situation .... Bref, au bout d'un certain temps, il mit fin au baiser. Il la regarda dans les yeux, presque gêné..

"Je ... désolé .."O'Hara resta ainsi en silence à la regarder. Elle était si belle qu'il en était presqu'abasourdi."Roh et puis merde !"

Le militaire l'embrassa de plus belle, passant sa main valide dans ses cheveux, y mettant plus de fougue et de passion qu'à leur premier baiser. Si on lui avait dit que son cours se terminerait ainsi il y a deux jours, il n'y aurait certainement jamais cru !

Elle avait tellement envie de cela... Elle s'approcha et lui en fit de même. Ce fut finalement lui qui se lança en posant ses lèvres sur les siennes. Leur baiser était doux et langoureux. Elle se laissa aller dans ce baiser comme elle ne l'avait fait depuis longtemps. Même si elle ne pensait pas aux conséquences éventuelles que ça aurait pu avoir. Elle en profitait c'est tout.
Jusqu'au moment où il s'interrompit. Elle sentit alors ses lèvres la quitter et fermit les yeux pour en profiter une dernière fois avant de les ouvrir.

"Je ... désolé .."

Une étape avait été franchie entre les deux, et elle ne voulait pas que ce ne soit juste une blague. Elle allait parler quand il reprit.

"Roh et puis merde !"

Avant qu'elle n'ait pu prononcer quoi que ce soit, elle sentit une main l'attirer vers ses lèvres, dans un baiser beaucoup plus passionné que le premier. Elle accepta avec plaisir de danser ce ballet avec lui et lui mit elle aussi la main derrière les cheveux.
Ce baiser était le résultat de ce qu'ils avaient vécu, ici mais aussi sur la Cité. Ils s'étaient très bien entendus, et ici... n'en parlons pas.
Elle aurait adoré continuer ce baiser, mais elle sentit son bandage de nouveau humide sous ses doigts.

Ce fut à contre-coeur qu'elle dut abandonner ses lèvres. Elle le regarda juste après.

Il faut que je change ton bandage... et plus vite on sera rentrés, plus vite tu seras soigné...

Tipperary s'était vraiment lâché, pour une fois, et ça faisait un bien fou ! Bien sûr, dans sa tête, il se posait toutes sortes de questions, mais sur l'instant présent, il en profitait pleinement. Leur baiser était de plus en plus fou, et il sentait également que Christelle y mettait autant de passion que lui. Puis, c'est presqu'à contre-coeur qu'elle se sépara de lui. O'Hara en profitait pour lui arracher un dernier bref baiser. Il finit par ouvrir les yeux, ne croyant pas ce qu'il venait de se passer. La jeune femme le regardait.

"Il faut que je change ton bandage... et plus vite on sera rentrés, plus vite tu seras soigné..."

Il porta instinctivement la main à son bandage et le toucha. Il n'avait rien senti, encore une fois. Mais elle n'avait pas tort, plus vite ils seraient sortis de cet enfer vert, plus vite il recevrait les soins appropriés. C'eut été con de mourir maintenant à cause d'une infection. Surtout après ce qu'il venait de se passer. Il acquiesça en silence, se contentant d'hocher la tête et de lui sourire. O'Hara terminait sa cigarette alors qu'elle lui changeait une énième fois le bandage. Il appréciait le contact de ses mains, et il ne savait pas si c'était parce qu'il venait de l'embrasser, mais il trouvait ses gestes plus doux.

En tout cas, cela lui avait presque donné des forces supplémentaires, et il se sentait pousser des ailes. Le sous-officier, son bandage changé, repoussa le sac de couchage qui le protégeait du froid et se chargea de faire un peu de café pour les deux, lançant de temps à autre une légère oeillade en direction de la jeune femme, accompagné d'un petit sourire. Maintenant qu'il y avait goûté, il n'avait qu'une envie : recommencer !

Il acquiesca et se laissa faire. Elle lui changea son bandage en un temps record, était-ce l'habitude ou ce qui s'était passé juste avant, elle ne savait pas, en tout cas, il fut vite changé. Elle le vit ensuite repousser le sac de couchage d'un coup sec pour ensuite se lever et préparer du café.
Pendant ce temps-là, elle rangea le sac en le calant bien au fond. Elle le vit alors lui jeter des coups d'oeil, toujours avec un petit sourire. elle lui aurait bien sauté dessus, mais il valait mieux attendre d'être rentrés sur la cité.

Garde des forces mon coco, il nous reste 8 km à faire avant la libération ! lui lança t-elle d'un air malicieux.

Il revint après, toujours avec ce petit sourire et les cafés qui l'accompagnaient. On pouvait dire que ça lui avait fait de l'effet tout ça !

Ils burent alors leur café, et la jeune femme essaya de se concentrer et pour ne pas penser à ces baiser, se pencha sur ce que disait le PDA.

Alors... le chemin n'a pas l'air trop encombré, par contre il faudra faire attention avec la pluie d'hier, que ça ne nous joue pas des tours.

Avec un peu de chance, et s'ils se débrouillaient bien, dans 3 ou 4 heures, ils pourraient être sur Atlantis... Enfin !

"Garde des forces mon coco, il nous reste 8 km à faire avant la libération !" lui lança t-elle sur un ton espiègle. Tipperary ne répondit rien, et se contenta de la fixer avec son petit sourire mutin, écrasant sa cigarette du talon. Leurs cafés bientôt prêts, il revint vers la jeune femme pour lui remettre son quart, et commencer à boire le sien.

Puis elle commença à étudier son PDA, estimant la distance qui les séparait de la porte. 8 kilomètres, d'après l'appareil. En temps normal, ils en auraient eu pour une heure et demie. La, avec les différentes inondations, ils ne savaient pas combien de temps ils pourraient mettre. Le moins possible, espérait le militaire ! Ils seraient probablement sur Atlantis pour Midi grand maximum. Tipperary s'était installé derrière la jeune femme afin de pouvoir également regarder son PDA. Mais, en bon cancre que l'on pouvait distraire facilement, il se contenta de poser un baiser sur la nuque de la jeune femme alors qu'elle essayait d'en dire un peu plus. Puis un deuxième, encore plus lent. Juste de quoi faire monter un peu la pression.

Puis, constatant sa mission réussie -Christelle semblait montrer des petits signes d'impatience ou d'énervement- il s'arrêta aussi vite qu'il avait commencé, un grand sourire sur ses lèvres surmonté d'un air de défi. Pour le moment, il avait pas tellement envie de reprendre la route. Mais en même temps, ils n'allaient pas rester ici indéfiniment.

"Il ne faudrait pas tarder à y aller tout de même ... plus vite nous nous mettrons en route, plus vite nous serons "à la maison""dit-il en sortant une autre cigarette. Le café/clope, il n'y avait pas meilleur petit déjeuner !

Pendant qu'elle était avec son PDA, tout en buvant son café, Tipperary se plaça derrière elle. Elle se demanda bien ce qu'il allait pouvoir faire. Peut-être regarder lui-même le PDA, ce qui semblait plausible. Mais au lieu de ça, il lui fit un premier baiser dans le cou, bientôt suivi d'un deuxième.
Pars pas là-dedans, je vais pas tenir longtemps comme ça, se disait-elle. Elle tourna alors la tête et lui donna un baiser sur la joue.

Si ça peut te faire patienter...

Elle se releva ensuite, pour pouvoir souffler. Ce que c'était dur de lui résister...

"Il ne faudrait pas tarder à y aller tout de même ... plus vite nous nous mettrons en route, plus vite nous serons "à la maison"

Mais je n'attends plus que toi !

Elle finit son café et commença à prendre ses affaires. Surpris qu'elle soit aussi rapide, il n'eut d'autre choix que de la suivre. Ils partirent alors pour les derniers kilomètres de marche. Tout se passa bien, hormis le fait qu'ils étaient trempés jusqu'aux os. La végétation était dense, et même si ils avançaient sans trop de difficultés, elle était complètement imbibée d'eau.

En tout cas, c'est bon, on l'a eu la douche d'aujourd'hui !

Ils firent une nouvelle pause vers la moitié du parcours. Elle en profita pour regarder les indications du PDA, et ça va, ils avaient bien progressé. Ils devraient cependant faire attention dans les derniers kilomètres, ceux-ci étant en légère descente.

Surpris par la rapidité avec laquelle Christelle avait fini son café et semblait être prête, O'Hara dut se mettre au même niveau, terminant le sien par la même occasion. Rangeant ses affaires vite fait dans son sac, il demanda une nouvelle fois de l'aide à la jeune femme pour l'aider à l'enfiler. Pour une fois, elle marchait en tête, et d'un pas rapide qui surprit le militaire. Elle semblait pressé de rentrer à la maison. On se demandait pourquoi

Même s'il s'était arrêté de pleuvoir, les deux rescapés étaient trempés. La végétation était inondée, et ils pataugeaient souvent jusqu'à hauteur de chevilles dans de l'eau stagnante. Heureusement qu'ils n'avaient pas rencontré de crocodiles extraterrestres mutants ou le genre de trucs que l'on ne voyait que dans les films ! Leur marche fut tranquille, et légèrement rallongée, à cause du fait qu'ils durent longer un genre de lac qui avaient sûrement grossi depuis les grosses pluies des deux derniers jours.

Toujours est-il que leur périple arrivait à sa fin. Alors qu'ils étaient à moins de deux kilomètres de la Porte, une légère pente se fit sentir. Sauf qu'elle était horriblement boueuse et glissante. O'Hara passa le premier, s'aidant de son arme comme une canne, la tenant par le canon et enfonçant la crosse à chaque fois. Avec son bras invalide et en écharpe, il assurait à chaque pas sa position. Ils progressaient lentement, et ils manquèrent plusieurs fois de se casser la gueule et de terminer leur course en glissade.

Mais ils virent enfin le but de leur long voyage. A même pas cent mètres devant eux, ils pouvaient voir la Porte sur un léger talus, perdu dans la jungle. Des lianes et de la mousse la recouvrait partiellement. Alors qu'ils s'approchaient de la porte, une décharge frôla leurs épaules. Des wraiths. Ils étaient à leur trousse et particulièrement remontés.

"COURS ! Rentre le code !"

Tipperary, lui, avait fait volte face et couvrait la jeune femme, tirant un peu au hasard au début, puis repérant ses cibles, au nombre de trois, il commençait à se replier progressivement, tout en assurant les arrières de Christelle.

La fameuse pente fut assez bien abordée. Personne ne tomba sans se blesser, si ce n'est la jeune femme qui glissa dans de la boue. Bien joué ! Bon... voyons le côté positif, il paraît que c'est bon pour la peau !
Cela ne les empêcha pas d'avancer et, au bout de quelques heures, la porte fut en vue. Enfin ! Ils allaient pouvoir rentrer à la maison !!

Ils avancèrent pour aller la rejoindre quand ils furent pris sous le feu ennemi. Des Wraiths ! Les autres avaient donc réussi à leur transmettre le message !

"COURS ! Rentre le code !"

Tipperary avait déjà pris les choses en main en la couvrant. Elle se dépêcha de courir pour atteindre le DHD, et ainsi pouvoir composer le code. Mais elle fut interrompue par des tirs, qui la firent se cacher derrière le DHD. Elle avait déjà enclenché 2 chevrons à ce moment-là. Elle ôta la sécurité et tira vers le wraiths qui l'avait prise pour cible. Gagné ! Elle pouvait donc reprendre l'activation. 2 chevrons de plus. Et cette fois, ce fut Tip qui était en danger. Un Wraith venant par derrière allait le surprendre. Elle lui tira dans le dos et celui-ci vint s'écrouler alors que Tip se retournait.

Dis pas merci surtout ! plaisanta t-elle.

Les coups pleuvaient de partout, heureusement pour eux, il n'en restait que deux. Ils n'avaient pas jugé nécessaire d'en envoyer plus, ils ne pensaient pas déjà qu'ils soient encore en vie après le crash.

Elle se remit alors debout et finit de composer le code. La porte s'ouvrit alors, surprenant les wraiths qui restait. Ils en profitèrent alors pour les achever. Elle composa aussitôt son code de reconnaissance en les prévenant qu'il y avait un risque pour que des wraiths essaient de passer la porte. Sait-on jamais, il y en avait peut-être de cachés quelque part.

Elle alla alors chercher Tip, et ils passèrent la porte...

Tipperary était tellement occupé à se concentrer et à tirer d'un seul bras, calant fermement la crosse contre son épaule et à viser soigneusement ses ennemis qu'il n'avait pas vu le Wraith qui tenta de le surprendre en passant par derrière .. et qui fut vite refroidi par le tir de Christelle.

"Dis pas merci surtout !"

"Ah parce que tu crois que c'est le moment de plaisanter !" lui répondit-il avec un petit sourire espiègle, sur le ton de la bravade.

Christelle s'occupait d'entrer les coordonnées d'Atlantis depuis la porte, et à vrai dire, il fut étonné que celle-ci soit toujours en état de fonctionnement, vu son état. Le militaire n'économisait pas les cartouches, et il faisait le maximum pour clouer ses adversaires sur place, qu'ils restent à l'abri et qu'ils ne progressent plus vers la porte, et vers Christelle.

O'Hara changea de chargeur, et en profita pour jeter un oeil vers la jeune femme. Celle-ci était occupée à rentrer le code de reconnaissance, afin que de l'autre côté ils soient au courant de leur arrivée. Tip' reculait lentement, pas à pas, vidant chargeur sur chargeur sur les Wraiths. Alors qu'il arrivait au niveau de la porte, il se sentit happé par la poignée arrière de son sac, et tomba dans le vortex.

A peine furent-ils arrivés de l'autre côté qu'ils retombèrent lourdement sur le sol.

"Fermez l'Iris !"gueula-t-il alors qu'il accusait encore le coup de la chute. Il se releva difficilement, aidé par Christelle. Un des responsables militaires était en charge.

"Moore ! O'Hara ! Mais bordel, ou est-ce que vous étiez passés ? On vous a porté disparu !"

Tip' regarda la jeune femme avec un petit sourire. Ils avaient réussis mais n'étaient plus tous seuls ... Tout en continuant à la regarder, il répondit.

"C'est une longue histoire, mon Capitaine .. "

Ils arrivèrent en fanfare, un peu comme leur sortie avait complètement été ratée, du point de vue instructif allait-on dire .

Moore ! O'Hara ! Mais bordel, ou est-ce que vous étiez passés ? On vous a porté disparu !"

Elle regarda alors Tip avant de l'entendre répondre.

"C'est une longue histoire, mon Capitaine .. "

Il faut l'emmener à l'infirmerie, il a une blessure à la tête qui s'est infectée ! Si vous voulez un résumé tout de suite, en gros ça a été... jumper - découverte d'un signe énergétique donc on a suivi les instructions - wraiths nous ont tiré dessus - crash - et retour vers la porte avec les moyens du bord. Si vous voulez plus détaillé, faudra attendre qu'on soit ok pour ça.

Elle souffla de fatigue. Mais ils étaient rentrés en vie et sur Atlantis, et c'était le plus important. Elle tendit dans un réflexe son PDA à l'homme.

Les données sont dessus...

Les infirmiers arrivèrent avec un brancard et firent allonger le militaire. Ils emmenèrent aussi la jeune femme mais elle pouvait encore se déplacer debout et les suivirent.

Alors que Christelle répondait à l'officier d'une manière fort peu réglementaire -privilège d'être militaire sans tout à fait l'être-, Tipperary, lui était assailli par une horde d'infirmiers et d'auxiliaires sanitaires qui lui avaient enlevé sac, équipement et armes et couché de force sur une civière, malgré ses protestations. Pendant ce temps-là, le Capitaine était brièvement mis au courant, avant que Christelle ne lui donne le PDA et ne se fasse embarquer à son tour vers l'infirmerie.

Durant le trajet jusqu'à la salle de soins, O'Hara n'avait quitté des yeux la jeune femme, qui ne le remarqua peut-être pas. Enfin .. il se voulait discret. Il en venait presqu'à regretter l'intimité qu'ils avaient dans cette fichue jungle, et se demandait comment allait évoluer leur relation. Lui voulait bien évidemment plus, mais il ne savait pas si c'était toléré sur cette base. De toute façon, il s'en foutait de savoir si c'était toléré ou non ....

A peine fut-il arrivé à l'antenne chirurgicale atlante qu'un médecin lui passa un masque à oxygène, tombant aussitôt dans les vappes, sous l'effet d'un puissant anésthésiant. Il se réveilla quelques heures plus tard, allongé dans un lit d'hôpital, sous perfusion et branché, un énorme bandage lui recouvrant la tête, d'après ce qu'il avait pu sentir et un plâtre au bras. Tout cela seulement en quelques heures ... réactifs, les toubibs du coin !

Aussitôt il se remémora les derniers jours, et se réveilla petit à petit. Il se rappella le cours de Jumper qui avait mal tourné, le temple, puis l'embuscade wraith et le crash. Tipperary se rappela leur évasion vers la porte à travers la jungle et les intempéries. Il se rappela du baiser. Christelle ... ou était-elle ?

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