[ SGC - MIS1 ] Nouvelle Découverte

Bordel ! Ils avaient l'air de tirer sur l'ennemi avec des billes en plomb tellement les soldats s'en contrefoutaient et continuaient à avancer vers eux. Qu'est-ce que c'étaient que ces boucliers ? Okay, Clare n'était pas arrivée il y a très longtemps dans ce programme mais elle en avait vu des choses étranges. Là, c'était carrément étrange. Pourtant, ils avaient l'air équipés comme les militaires du SG-C. Pas moins, pas plus. Qu'est-ce que c'était encore que cette nouvelle invention. Ils faisaient chier ces aliens quand même ! Ca ne sentait pas bon du tout...
L'asiatique entendit sa radio grésiller une seconde avant de souffler la voix du Major directement dans son oreille.

_ "Sergent, pas la peine de s'attarder dans les environs, vous n'avez même pas de quoi vous défendre. A mon signal vous foncez ! Je vous suis !"

L'ordre était clair. Pas de problème. Le plus tôt sera la mieux. Il allait probablement lancer une grenade. Bingo ! La jeune femme entendit une explosion.

_ "Maintenant Sergent !"

Faisant entièrement confiance à son supérieur, Clare se releva d'un bond sans regarder au préalable si la voix était libre et tapa un sprint en longeant la tour qui chancelait. Pendant sa course, elle voulut cent fois se retourner pour vérifier que Richard suivait. Elle ne le fit pas une seule fois. En mission, surtout dans un merdier pareil, l'hésitation signifiait la mort. Richard suivrait. Elle l'avait déjà vu faire pire que ça.
Des vaisseaux ennemis contenant sans aucun doute d'autres soldats tentaient de se poser. Ouh la la... Dans les dix prochaines minutes, ça allait être complètement critique. Pourvu que le Lieutenant Gorkina et la petite Iris arrivent à la Porte pour taper le code avant que le Major et elle l'atteignent. Elles devaient avoir de l'avance. En revanche, ça allait être juste pour les deux derniers membres du SG-C. Si l'ennemi n'était pas trop bête, il ferait décoller des chasseurs pour les abattre comme des mouches quand ils seront sortis de la ville, là où ils n'auraient pas grand chose pour se cacher.
Clare avait toujours été une excellente sprinteuse. Ses grandes jambes lui permettaient de bonnes enjambées et elle put encore accélérer sa vitesse. Contournant un bâtiment, elle vit enfin la sortie de la Cité.

Svetlana était sans aucun doute une très bonne tireuse, et ses tirs étaient efficaces. Du moins l’auraient été si les agresseurs n’avait pas eu avec eu une sorte de bouclier qui ne faisait que les mettre à terre quand l’impact s’écrasait sur la protection. Mais du coup, elles avaient été repérées. Si l’arme de précision de la russe n’avait pu toucher les hommes, Iris doutait que son glock le puisse. Quand au zat, c’était une arme de courte portée comparée aux armes a feu. Et elle n’était pas certaine que le champ de protection, probablement un champ de force, soit sensible aux impulsions énergétiques

Elle acquiesça aux paroles la jeune sniper. Repérées, sans arme efficaces, rester ici ne serait que se mettre a la merci des nouveaux venus. D’ailleurs les pensées de la militaire semblaient aller dans le même sens. Elle avait saisi deux grenades et semblait attendre le bon moment pour les lancer. Iris doutait de l’efficacité de l’explosion, ma Svetlana devait avoie une autre idée en tête. Elle avait attendu que l’ennemi se rapproche avant de lancer la première puis la seconde grenade. C’est a ce moment qu’Iris avait compris la stratégie. Un véritable écran de poussière le masquait aux yeux des attaquants, leur permettant de prendre la fuite. Pas pour longtemps. Si dans la ville la dévastation permettait de se dissimuler de façon efficace et rapide, ce n’était plus le cas des qu’on la quittait, la végétation n’étant plus assez touffue pour assurer une certaine discrétion. Un vaisseau les repérerait facilement.

Cependant, si la russe était entrainée à ce genre de footing matinal, ce n’était pas le cas de l’edorke. Iris commençait à cracher se poumons, ses bronches, son cœur et a peu prés tout ce qui pouvait servir à l’oxygénation des muscles, quand Svetlana marqua une pause bienvenue.
La jeune fille soufflait comme une locomotive à vapeur et résista à l’envie de s’assoir pendant que sa camarade regardait si tout allait bien. Si elle s’asseyait, elle ne se relèverait plus et le savait.

- Et dire qu’on me reproche de sécher les séances de sport au profit des séances d’apprentissage linguistique … sur que le moniteur serait fier la …. Il ne m’a jamais vu courir autant.

Réussir a parler alors qu’elle était totalement essoufflée relevait de l’exploit, et prouvait qu’elle avait encore un second souffle en réserve, mais cela n’empêchait pas la jeune fille de regarder la Porte qui se détachait avec l’envie farouche de faire un trou et d’y rester cachée jusqu'à ce qu’on vienne la chercher. Elle remit correctement sur ses épaules son sac à dos.

- On doit arriver la bas en premier. Des qu’on les voit, on ouvre la porte. Si on passe tous ensemble, l’iris de la Tori se refermera derrière tout le groupe et on évitera les intrusions et les tirs ….

La jeune fille cherchait néanmoins du regard le reste du groupe, et finit par se tourner vers la jeune femme qu’elle accompagnait.

- Non ?

La question sous entendait « c’est pas une bonne idée ? » et le souffle de l’édorke commençait à retrouver un rythme plus normal.

- On repart ?

Svetlana avait le regard rivé ailleurs et l’edorke n’était pas certaine que la terrienne avait entendu ce qu’elle disait, les militaires, quand ils voulaient, ayant l’écoute selective, Mais ell compris vite le sujet d’interet de la russe. Deux silhouettes connues se dirigeaient dans leur direction, et ne tarderaient sans doute pas à le rejoindre vu la motivation qui leur courait derrière. Aussi Iris ne se le fit elle pas dire deux fois et repris sa course, tout en se demandant d’ailleurs si on avait jamais prevu, quand on avait crée l’homme, qu’il faudrait qu’il court pendant des kilomètres (au moins deux milles a l’estimation de la jeune fille) sans s’arreter ou presque. Elle aurait du naitre guépard !

La course aurait pu finir tranquillement à la porte des étoiles si le sol ne s’était soudain mis à éternuer, créant dans la vegetation, la poussière, la terre, l’humus, bref tout ce qui recouvrait le sol, de cratères impressionnants. Svetlana se porta à la hauteur d’Iris pour lui conseiller de faire des zigzag (soit encore deux milles kilomètres de plus) et la encore, la jeune fille se contenta de répondre d’un signe de tête. Second souffle d’accord, mais elle n’était pas certaine d’en avoir un troisième. Elle commença donc a courir sans ligne réelle, remettant le viseur vers la porte quand elle s’éloignait trop, tout en se protégeant parfois des gerbes de poussière et de cailloux que pouvaient faire jaillir l’impact des munitions. Ca avait beau être de l’armement conventionnel, ce n’en était pas moins du GROS armement conventionnel.

Elle stoppa brusquement sa course quand son regard, totalement focalisé sur la porte, arriva soudain sur la masse du patrouilleur qui protégeait l’anneau. Iris avait totalement oublié ce petit détail, et ne savait pas trop si elle devait préférer l’électrocution ou être fusillée. D’autant que l’appareil bougeait. L’édorke allait prendre une décision qui aurait sans doute été pleine de bon sens quand elle fut soudain percutée et renversée par un autobus de marque Lada …. Pardon par une militaire de nom Gorkina qui l’avait jetée à terre, occasionnant une bonne inspiration du sol local, avant de rouler dans la végétation environnante. L’appareil semblait se désintéresser des deux étrangères pour se diriger vers les appareils qui arrivaient.
Iris se releva et fila au DHD. L’appareil n’avait aucun mystère pour elle. Elle avait même en mémoire un certain nombre de destination de secours au besoin … du moins ce qui était à l’époque des destinations de secours mais qui pouvaient très bien aujourd’hui avoir disparu ! D’autant que si elle avait bien compris il fallait corriger les coordonnées a cause de la dérive des planètes, choses dont elle était incapable et qui était présentement totalement inutile

Sans tourner la tête (autant ne pas se déconcentrer) Iris entra le code de la Terre et lança son identification. Les gens d’ici n’étaient pas les seuls a avoir de jolis bracelets ! Se retournant, elle verifia ou en était tout le monde (se baissant au besoin pour éviter des projectiles), la main sur le système d’ouverture. Comptant les secondes nécessaires a l’ouverture et la distance de ses coéquipier.
Jugeant la course assez proche, elle appuya sur le gros bouton rouge. Le flux d’énergie sous forme d’une vague écumante apparu dans une lumière bleutée.

- Lieutenant ! c’est ouvert !

Ce qui ne l’empecha pas de se cacher derrière le DHD en sortant son arme. Ca pourrait toujours servir. Et puis personne ne lui avait dit de passer la porte hein !

Clare courait toujours à 90% de sa vitesse, sans s'essoufler ou très peu. Ses missions précédentes pour le compte de la CIA lui avaient appris que négliger l'entraînement purement physique constituait souvent la première erreur des tireurs d'élite. C'était bien beau de faire mouche plus facilement que les autres, il n'empêche que lorsqu'on était pris en chasse et qu'on n'avait plus vraiment l'occasion de se mettre en position, il fallait avoir une foulée énergique pour décamper vite fait avant de se faire transformer en passoire.

L'ennemi avait attendu qu'ils soient sortis du village pour les canarder. C'était bien vu. Là, ils étaient à découvert et les tirs un peu maladroits ne risquaient pas de toucher leurs propres effectifs. A présent, les terriens ne pouvaient plus courir en ligne droite sous peine d'être une cible trop aisée à atteindre. La jeune femme se mit donc à faire des zigzags irréguliers pour éviter les tirs ennemis. L'un d'eux passa tout proche de la tête de Clare et entama son épaule gauche. Ele serra les dents alors que du sang commençait à ruisseler pareussement le long de son bras. Hé bin... Une plaie dans le dos, une plaie à l'épaule... Les médecins du SG-C allaient avoir drôlement de boulot !

Son coeur fit un petit bond lorsqu'elle vit l'entrée de la petite cuvette au fond de laquelle se trouvait la Porte. Allez, encore trois ou quatre cents mètres et elle y serait. Derrière elle, Clare entendait les détonations du M4 de Richard. C'est vrai que lui avait toujours ses munitions mais est-ce que ça ne le retardait pas ? En plus ça faisait à l'ennemi l'effet de balles en plomb. Rah, que c'était frustrant !

Quand la jeune feme débarqua près de la Porte, elle découvrit le Lieutenant russe qui faisait feu sur leurs poursuivants et l'edorke qui s'était mise à couvert derrière le DHD. Elle courut jusqu'à cette dernière.

_ Iris, passez-la pour vous mettre en sécurité. On vous suit.

Sa voix était douce et rassurante dans cette ambiance plutôt électrique. Lui faisant un bouclier de son corps, Clare l'accompagna jusqu'à la Porte à reculons. Puis elle regagna le DHD pour ouvrir le feu sur les poursuivants du Major qui était bientôt là.
Elle ne se dégagea pour se replier vers la Porte et la passer que lorsque Richard ordonna fermement à Svetlana et à elle de le faire puisqu'il les avait rejoint.